Montréal

Les randonneurs: une source de nuisances pour les skieurs de fond

Pour une glisse impeccable, les fondeurs recommandent une température qui gravite autour du point de congélation. Pas de grand froid, pas de grande chaleur. Toutefois, entre l’idéal et le réel, l’hiver 2023 ne s’est pas montré à la hauteur barométrique. Résultat: avec les fortes intempéries et les températures variables de ces derniers mois, les pistes de ski de fond montréalaises se trouvaient souvent dans un état déplorable.

Mais le temps maussade n’est pas le seul défi des adeptes du ski de fond. Non, l’ennemi numéro un des fondeurs, aux dires de certains membres du groupe Facebook «Les trippeux de ski de fond», serait plutôt le trop grand nombre de randonneurs qui marchent sur les pistes.

Capture d’écran

Eli Plante, entraîneuse et athlète de ski de fond depuis quinze ans, résume le problème en ces termes: «Le plus gros défi que je perçois, en dehors de la température très changeante […], c’est qu’il arrive souvent que les gens, qui en grande majorité ne sont pas là pour faire du ski de fond, marchent dans les pistes qui nous sont réservées.»

Selon son expérience, deux circuits sont particulièrement touchés: «70% des gens qui se baladent sur le mont Royal ou dans le parc Maisonneuve marchent, à un moment ou à un autre, dans les pistes et les détruisent.»

L’origine du problème et comment le régler?

Évidemment, plus le nombre de pistes tracées augmente, plus le risque de piétinement augmente. «Il y a une croissance assez importante de l’accessibilité au ski de fond par le biais de programmes d’initiation instaurés au niveau scolaire.»

Mais l’augmentation de l’offre et de la pratique du ski de fond ne se traduit pas nécessairement par le respect général des fondeurs ou des infrastructures. «Ce n’est pas la faute de la Ville, parce qu’il y a plein de pancartes et d’indications. C’est vraiment plus une question d’éducation et de savoir-vivre», regrette Eli Plante.

Selon elle, si la Ville pouvait faire quelque chose pour améliorer la situation, ce serait de mettre sur pied un centre de ski de fond avec des petits parcours balisés praticables «même quand les températures sont moins clémentes […] comme pour le ski alpin. Cela réduirait les risques de croiser et se recroiser entre fondeurs et marcheurs».

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