Affaire Robert Miller: de nouveaux faits pourraient permettre la réouverture de l’enquête
En réaction à l’émission Enquête du 2 février qui a révélé que le multimilliardaire Québécois Robert Miller avait payé des femmes mineures pendant de longues années en échange de services sexuels, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) appelle toute personne qui aurait été victime ou témoin d’exploitation sexuelle à se manifester.
Robert Millier, aussi connu sous le pseudonyme «Bob», est un homme d’affaires visé par des allégations d’exploitation sexuelle de mineurs. Pendant près de douze ans, soit jusqu’en 2006, il aurait eu des rapports sexuels avec des adolescentes à qui il offrait en contrepartie des sommes généreuses et des cadeaux.
L’homme, qui a annoncé sa démission de la tête de l’entreprise Future Electronics plus tôt aujourd’hui, s’adonnait à son sombre stratagème dans des maisons du quartier Westmount ainsi que dans des suites luxueuses d’hôtels montréalais, selon l’émission Enquête.
Le SPVM, qui a mené une enquête en 2008-2009, indique que «de nouveaux faits peuvent permettre la réouverture d’une enquête».
Le SPVM, qui se dit conscient de la difficulté que peuvent avoir certaines victimes à s’ouvrir et à livrer leur témoignage, rappelle que plusieurs mécanismes sont déployés afin de les accompagner dans leur démarche.
Il est d’une part possible de témoigner dans l’anonymat. Des policiers spécialisés en criminalité sexuelle travaillent également en collaboration avec des membres du Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC).
De plus, un programme, nommé Les Survivantes, «s’intègre depuis 2010 aux efforts déployés par le SPVM dans la lutte contre l’exploitation sexuelle», affirme le corps policier. L’équipe de ce programme apporte un soutien professionnel aux personnes victimes d’exploitation sexuelle.