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Plus d’argent comptant sous le règne de Trépanier

Photo: www.ceic.gouv.qc.ca

Le chapeau qui récoltait les dons politiques anonymes en argent comptant s’est radicalement rempli après l’arrivée de Bernard Trépanier au poste de directeur du financement du parti Union Montréal.

Entre 2002 et 2004, seulement 1500$ avaient été remis de cette façon lors d’un grand cocktail de financement annuel organisé au Rizz de Saint-Léonard. L’année suivante, après son entrée en scène, ce sont 60 000$ qui ont été recueillis par Union Montréal. «Je demandais de placer 15 000 $ en billets, a-t-il raconté. Les firmes devaient trouver des résidants de Montréal, mais ce n’était pas mon problème. S’ils devaient payer comptant, ça allait dans le chapeau. Je n’ai jamais demandé : « tu le mettras dans le chapeau »»

M. Trépanier a par ailleurs nié avoir reçu dans ses mains une ristourne sur les contrats octroyés à Montréal en argent comptant. «Vous nous dites que tous les témoins qui ont dit vous avoir donné de l’argent se sont tous parjurés?», lui a demandé le procureur de la commission, Me Denis Gallant.

«[Les ingénieurs, qui ont témoigné], se sont dit, on va tout domper sur le dos de Montréal. Je ne veux pas incriminer d’autres villes… Ils se sont peut-être dit: Tépanier est capable d’en prendre. Je ne craquerais pas», a proposé le témoin.

L’homme de 74 ans poursuivra son témoignage mardi. Il s’est engagé à fournir des photos de son 70e anniversaire à la demande de Me Daniel Rochefort de l’Association de la Construction du Québec qui tentera «d’établir des liens» entre des entrepreneurs et des élus.

Un séjour sur le bateau d’Accurso
Bernard Trépanier a admis avoir séjourné une fois sur le luxueux bateau de son «chum», l’entrepreneur Tony Accruso, à l’été 2006 ou 2007. Un autre de ses amis, Bernard Poulin du groupe SM, se trouvait sur le bateau avec sa conjointe.

Le témoin a raconté qu’il s’éclipsait chaque fois qu’il était question de travail et qu’il profitait de leur compagnie uniquement pendant les repas. «J’étais seul. Il y a plein de choses à faire sur bateau. J’allais en avant avec un livre», a-t-il affirmé.

Du démarchage pour Astral
Bernard Trépanier a aussi reconnu avoir reçu 569 885,50$ en honoraires entre 2002 et 2010, pour «ouvrir des portes» à la compagnie Astral dans plusieurs municipalités, dont Sherbrooke, Saint-Léonard, Saint-Jérôme et Boisbriand.

L’ancien directeur du financement du parti Union Montréal, surnommé M. 3%, mettait en contact les élus de ces municipalités avec la compagnie.

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