La Fédération des OSBL d’habitation de Montréal (FOHM) lance aujourd’hui sa campagne «Mon OSBL d’habitation, la clé contre la spéculation». À quelques jours du déclenchement de la campagne électorale, l’objectif est de connaître les engagements précis des différents partis en matière de logement social.
Selon la FOHM, ce type d’habitation est l’une des solutions à la crise du logement. «Situés hors du marché, les logements sociaux et communautaires sont à l’abri de la spéculation immobilière et garantissent abordabilité et sécurité aux locataires de façon pérenne», a indiqué Chantal Desjardins, directrice générale de la FOHM, par voie de communiqué.
Dans le cadre de cette campagne, des bannières seront accrochées aux balcons d’OSBL d’habitation à Montréal, mais aussi à travers la province.
«Vingt mille, c’est le nombre minimum de logements sociaux et communautaires que le prochain gouvernement devra construire s’il souhaite répondre à la crise du logement qui frappe actuellement Montréal et l’ensemble du Québec!», a ajouté Mme Desjardins.
La construction d’un minimum de 5000 logements sociaux et communautaires par année au Québec et le maintien du programme AccèsLogis font partie des revendications de la FOHM.
En avril dernier, le Réseau québécois des OSBL d’habitation (RQOH) et les partis d’opposition à Québec se sont unis pour réclamer 5000 habitations de ce type de plus par année durant cinq ans.
Dans son premier engagement électoral, le premier ministre François Legault a promis de mettre sur la table 1,8 G$ pour la construction de logements sociaux au Québec. Cette mesure servirait ainsi à construire 11 700 logements abordables si la Coalition avenir Québec (CAQ) forme de nouveau le gouvernement le 3 octobre.
Le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) et les partis d’opposition ont estimé que cette promesse n’était pas suffisante pour répondre aux besoins de la population.
Début juillet, le FRAPRU a demandé aux partis politiques un engagement fort dans le cadre des prochaines élections. L’organisme réclame notamment un financement de 50 000 logements sociaux en cinq ans sous la forme d’habitations à loyer modique, de coopératives d’habitation locatives et de logements gérés par des organismes sans but lucratif.