Soutenez

Marc Deschamps s’expliquera enfin

Photo: ceic.gouv.qc.ca

L’agent officiel d’Union Montréal, Marc Deschamps devrait expliquer lundi s’il savait que le parti recevait d’importantes sommes en argent comptant d’entrepreneurs en construction et d’ingénieurs.

Plusieurs témoins, dont des dirigeants de firmes «collusionnaires», qui ont défilé devant la Commission Charbonneau, ont déclaré sous serment qu’ils remettaient 3% de la valeur des contrats montréalais à l’ex-argentier du parti, Bernard Trépanier. Celui-ci leur disait que l’argent servait à renflouer leurs coffres en vue des élections.

M. Deschamps, qui a témoigné pendant 40 minutes jeudi dernier, tentera probablement de défendre l’intégrité son parti, Union Montréal, en dépeignant M. Trépanier comme un personnage corrompu qui magouillait avec l’ex-président du comité exécutif, Frank Zampino, à l’insu de tous.

L’avocat de la formation politique, Michel Dorval, avait pavé cette voie lorsqu’il a fait admettre au président de BPR qu’il ignorait si l’argent était resté dans les poches de M. Trépanier ou s’il avait bel et bien été utilisé pour les élections.

Le témoin devra par contre expliciter les raisons de la baisse considérable des revenus du parti pour l’élection de 2009. Union Montréal avait alors dû composer avec moitié moins d’argent dans ses coffres qu’en 2001 et 2005.

[pullquote]

Un enquêteur de la commission a pour sa part avancé que la diminution s’expliquerait notamment par la création de l’escouade Marteau, qui rendait le financement beaucoup plus difficile.

Il appert que Marc Deschamps installera les derniers éléments de décor pour l’entrée en scène de M. 3%, qui est attendu avec impatiente depuis deux semaines. Le porte-parole de la commission n’a toutefois pas voulu confirmer qu’il sera le prochain témoin.

L’affaire Martin Dumont
Marc Deschamps pourra finalement venir donner sa version des faits sur la double comptabilité au sein d’Union Montréal. En octobre dernier, Martin Dumont, un ancien organisateur politique du parti, avait lâché une bombe en racontant sous serment que M. Deschamps lui avait expliqué qu’il utilisait un «budget officiel» et le «budget officieux».

Le maire de l’époque, Gérald Tremblay, lui aurait alors dit : «Moi, je n’ai pas à savoir ça», avant quitter la pièce. Cette déclaration avait précipité le départ de M. Tremblay. Marc Deschamps a toutefois nié l’histoire et avait demandé à la commission de l’entendre pour qu’il «rétablisse les faits».

Tremblay et Zampino convoqués
L’ex-maire de Montréal Gérald Tremlbay et son ancien bras droit Frank Zampino ont reçu des convocations à comparaître devant la Commission Charbonneau, a révélé La Presse samedi. Zampino, était le grand chef d’orchestre du système de collusion qui a sévi à la Ville de Montréal entre 2002 et 2008, avait expliqué, le 12 mars dernier, François Perreault, un ancien haut dirigeant de la firme de génie-conseil, Génivar.

Le porte-parole de la commission refuse toutefois de confirmer s’ils témoigneront dès la semaine prochaine.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.