Montréal

REM de l’Est: Chantal Rouleau défend toujours le projet

Malgré les nombreuses critiques au sujet du REM de l’Est, Chantal Rouleau réitère l’importance du projet de transport structurant pour désenclaver les populations de l’Est. Un projet que la ministre déléguée aux Transports compte mener en parallèle avec le prolongement de la ligne bleue et la création d’un réseau de navettes fluviales.

Sans souhaiter «commenter à nouveau les chiffres» et les avis très critiques de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) et de la Société de transport de Montréal (STM) sur le projet du REM dévoilés la semaine dernière, Chantal Rouleau martèle encore une fois l’importance du projet de CDPQ Infra.

«La réalité, c’est qu’il y a un manque flagrant d’offres en transport collectif dans l’Est. […] C’est ça qu’il faut corriger, revoir la desserte», affirme-t-elle dans le cadre d’une entrevue sur ses priorités pour la nouvelle session parlementaire.

La ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal assure que la Ville de Montréal, qui dénonçait récemment ne pas être à la table décisionnelle du projet, prend présentement part à des discussions «très rigoureuses» avec Québec et CDPQ Infra afin que le REM de l’Est «devienne un projet commun pour les trois parties».

Elle indique que le comité d’experts sur l’intégration urbaine et architecturale déposera «très prochainement» son rapport. Ce document permettra notamment de préciser les sommes promises récemment par Québec pour l’aménagement du projet.

Toujours du mécontentement

La députée de Pointe-aux-Trembles assure avoir reçu de multiples appuis concernant le REM dans la dernière semaine. Or, l’opposition au projet fait également beaucoup de bruit, par exemple dans le cas du changement de tracé proposé dans Mercier.

Mme Rouleau défend qu’il s’agit d’une «alternative présentée pour répondre aux préoccupations» de certains qui rejettent le tracé sur Sherbrooke. Elle rappelle que CDPQ Infra tient cette semaine deux rencontres virtuelles avec les citoyens pour discuter de l’intégration du REM dans Mercier-Est.

En ce qui à trait à la perte d’une correspondance avec la station Honoré-Beaugrand, la ministre croit que «des discussions vont continuer à se faire pour assurer l’interconnectivité des réseaux», soulignant l’importance que le REM soit lié au métro.

Et Rivière-des-Prairies? Mme Rouleau affirme «qu’à la fin, on va arriver avec un projet qui va répondre aux besoins de la population». Elle ajoute cependant qu’elle ne peut s’avancer «plus que ça» sur une possible bonification du tracé dans le nord-est.

Chantal Rouleau insiste sur l’importance d’un réseau de transport collectif structurant complet et interconnecté pour l’ensemble de la métropole. Elle indique que le prolongement de la ligne bleue du métro «a été remis sur les rails», mais ne «pas pouvoir entrer dans les détails pour l’instant».

Le réseau de transport structurant que la ministre souhaite voir se développer passe également par le réseau de navettes fluviales. «J’y crois beaucoup», souligne-t-elle. Elle ajoute qu’il s’agira d’une solution de transport dans le cadre du projet de réfection du tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine.

L’ARTM a d’ailleurs publié récemment un appel d’offres pour la saison 2022. L’Autorité serait maintenant responsable de six lignes de navettes, dont quatre qui étaient auparavant gérées par d’autres partenaires. Il s’agit d’une occasion d’y intégrer plus facilement d’autres types de transport collectif, précise Simon Charbonneau, conseiller aux affaires publiques et aux relations médias à l’ARTM.

«Auparavant, l’ARTM était responsable d’un lien entre le Vieux-Port et Pointe-aux-Trembles. […] Donc, on élargit le projet pilote.»

Le service de navette entre le Vieux-Port et Boucherville, qui a fait l’objet d’un projet pilote de deux jours l’été dernier, devrait par ailleurs être offert pendant toute la saison 2022.

L’ARTM rappelle avoir reçu le mandat, de la part du ministère des Transports du Québec (MTQ), de déposer un dossier d’affaires pour les saisons 2023 et ultérieures, en vue du développement et de la pérennisation d’un réseau métropolitain de navettes fluviales.

Une version précédente de ce texte indiquait que l’ARTM reprendrait la gestion de cinq lignes gérées auparavant par d’autres partenaires. Il s’agit plutôt de la reprise par l’ARTM d’une ligne qu’elle gérait déjà, de trois lignes gérées anciennement par la Ville de Montréal ainsi que de la ligne entre le Vieux-Port et Boucherville, qui était gérée par Navark en tant que projet pilote.

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