Montréal

Hommage à des citoyens inspirants

Métro souhaite rendre hommage à des citoyens et des citoyennes de Montréal qui ont eu un impact significatif sur leur communauté en 2021. Avec la pandémie de COVID-19 qui a décuplé l’isolement et la solitude, l’engagement citoyen est d’autant plus essentiel pour maintenir une vie communautaire active.


Un compte Twitter pour replanter des arbres coupés

Anthony Paya est un résident du centre-ville travaillant dans le milieu du marketing. En se promenant à Montréal, Anthony a constaté que plusieurs arbres coupés par la Ville n’avaient toujours pas été replantés. Il a d’abord tenté d’appeler la Ville, mais face à l’absence de réponse, Anthony a décidé d’agir par lui-même. Il a alors créé le compte Twitter Arbres Montréal, avec l’objectif de répertorier, à l’aide de photos, les emplacements demeurés vides.

Peu à peu, plusieurs internautes se sont joints au projet en photographiant eux aussi les espaces demeurés vacants dans leur quartier respectif. Devant l’ampleur du mouvement généré par le compte Twitter, les élus ont finalement réagi aux publications et plusieurs arbres ont été replantés plus rapidement que prévu.

Des masques usagés transformés en œuvre d’art

Au printemps dernier, Oriane Meyer a eu une mauvaise surprise en constatant le nombre astronomique de masques jetés au sol. Elle a alors eu l’idée de les transformer en une œuvre durable ayant pour thème l’écologie.

Outre ses préoccupations environnementales, c’est aussi l’envie de reconnecter avec sa communauté qui a poussé Oriane à mener son projet plus loin. Elle a alors lancé une grande collecte de masques usagés dans son quartier. Des centaines de citoyens ainsi que des établissements comme des écoles et des bibliothèques se sont immédiatement joints à l’initiative. En peu de temps, Oriane s’est retrouvée avec des milliers de masques usagés, qu’elle a ensuite nettoyés un à un.

De cette collecte est née Héritage, une installation artistique prenant la forme d’une chambre d’enfant créé entièrement en masques jetables. Cette installation questionne ainsi habilement la population sur l’héritage qu’elle souhaite laisser aux générations futures.

Des citoyens sauvent une librairie

La librairie S.W. Welch, située dans le Mile End, a failli fermer ses portes l’été dernier en raison de la hausse importante du prix de son loyer. Le nouveau propriétaire du bâtiment, l’entreprise Shiller Lavy, lui imposait une augmentation de loyer de 75%. Une mobilisation citoyenne s’est alors immédiatement organisée sous le nom de Mile End Ensemble. L’organisation a exercé une forte pression sur la société immobilière en dénonçant la hausse générale des loyers commerciaux dans le quartier, dont plusieurs sont la propriété de Shiller Lavy. Les membres ont travaillé d’arrache-pied pour produire du contenu sur les réseaux sociaux et multiplier les sorties médiatiques.

Sur la corde raide, l’agence immobilière a finalement reculé en acceptant de réduire de manière importante l’augmentation, ce qui a permis à M. Welch de conserver son local.

La communauté Mile End Ensemble est d’ailleurs toujours active et se mobilise pour freiner la hausse des loyers commerciaux et résidentiels dans le quartier.

Un livreur de dons pour les demandeurs d’asile

Michel est un jeune retraité qui désire rester actif dans sa communauté. En 2019, il a commencé à s’impliquer comme bénévole pour le Collectif Bienvenue, un organisme dont la mission est d’apporter une aide immédiate aux demandeurs d’asile à Montréal.

Depuis, il sillonne les rues au volant de sa voiture pour livrer des dons de première nécessité. Les plus gros dons, comme les électroménagers, sont livrés avec la camionnette du collectif. Michel s’occupe quant à lui de la livraison des plus petits dons. Une liste d’une dizaine d’adresses lui est remise en début de journée. Il remplit sa voiture d’articles de base (draps, serviettes, vaisselle, couches) et part à la rencontre des nouveaux arrivants. Les dons que Michel livre chaque semaine permettent d’offrir une aide immédiate et essentielle aux demandeurs d’asile les plus précaires de la ville.

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