Ce dimanche, les piétons pourront se faire vacciner sans rendez-vous sur la rue Wellington, située à Verdun, dans le cadre de la toute première opération de vaccination sur rue piétonne à Montréal.
Une équipe mobile sera installée à l’extérieur à l’angle des rues Wellington et de l’Église ce dimanche, 20 juin, de 11h à 17h.Les passants seront invités à se faire vacciner pour une première dose sur place. Quelque 200 doses seront disponibles. L’événement de samedi a été annulé en raison des risques d’orages.
Le site de vaccination sera situé à quelques pas de l’Église Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, au 4155 rue Wellington.
L’objectif de cette opération est de rejoindre les Verdunois, notamment les ceux âgés de 40 ans et moins, indique le conseiller aux relations médias du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, Eric Forest.
«Nous profitons dans ce cas-ci de la rue Wellington qui sera piétonne. Nous allons à la rencontre des gens là où ils se trouvent.»
– Eric Forest
En effet, ce groupe d’âge connaît toujours un retard, spécifiquement sur l’île de Montréal, pour atteindre l’objectif d’un taux de vaccination de 75% pour l’ensemble de la population.
Pour le moment, 66,5% des résidents de Verdun – tous âges confondus – ont reçu une première dose de vaccin. Pour l’ensemble de la population montréalaise, ce chiffre se situe à 68%.
Amener la vaccination aux Verdunois sur la Wellington
Par ailleurs, à Verdun, on ne retrouve aucune clinique de vaccination permanente destinée à la population de masse. Depuis le 16 avril, seules les personnes issues des communautés autochtones peuvent se faire vacciner dans ce quartier en se rendant au centre de vaccination de l’Institut Douglas.
La députée provinciale de Verdun, Isabelle Melançon, affirme avoir interpellé la Santé publique à ce sujet. «J’ai levé le fanion auprès du CIUSSS en disant qu’on avait besoin de faire rapprocher les cliniques si on veut pouvoir atteindre les gens», a-t-elle dit en entrevue avec Métro.
De plus, Mme Melançon souligne que beaucoup de personnes monoparentales résident à Verdun. «Quand tu es monoparentale et que tu es obligé de faire garder tes enfants en pleine pandémie pour aller te faire vacciner, ça ne marche pas», a-t-elle expliqué.
L’élue libérale se réjouit de voir atterrir la première opération de vaccination sur rue piétonne dans son arrondissement. «Si c’est à proximité, quelqu’un qui n’a pas pris le temps d’aller, par exemple, au Palais des congrès pour aller se faire vacciner va pouvoir se dire: ‘C’est le temps. Ils sont là, j’y vais!’», a-t-elle ajouté.
D’autres cliniques sans rendez-vous dans le secteur
D’autres cliniques de vaccination sans rendez-vous seront érigées cette semaine dans les arrondissements du Sud-Ouest et Verdun.
Dès le 17 juin, le site de vaccination de Pointe-Saint-Charles, situé dans le Sud-Ouest, offrira la vaccination pour les premières et deuxièmes doses. Chaque jour, plus d’une centaine de plages sans rendez-vous seront disponibles, du lundi au vendredi, de 11h30 à 16h30, ainsi que les samedi et dimanches, de 10h30 à 15h30.
Le 18 juin, la vaccination pour la première dose sera offerte sans rendez-vous, de 15 h à 19 h, à l’Académie Beurling, située au 6100 boulevard Champlain à Verdun. Une centaine de doses seront disponibles sans rendez-vous.
La Santé publique travaille également sur une offre de camion de vaccination mobile qui pourra faire la tournée des parcs et d’autres lieux propices, indique Eric Forest.
Une «offensive» de la députée Isabelle Melançon
Toujours pour inciter les Verdunois à retrousser leur manche, la députée Isabelle Melançon a lancé une «offensive» sur les réseaux sociaux.
En publiant une photo d’elle, manche relevée, avec le mot-clic #VerdunVaccine, Mme Melançon met au défi trois autres résidents du quartier de faire de même. «À Verdun, la campagne de vaccination a besoin d’un petit élan. J’ai donc eu une idée pour rendre la vaccination ‘virale’, sans mauvais jeu de mots», a-t-elle écrit sur sa page Facebook.
L’élue espère faire circuler le message sur les médias sociaux dans le but d’atteindre la clientèle ciblée, les jeunes de 18 à 40 ans. «Il semble y avoir une très bonne réponse en plus, et tant mieux. On le sait, la vaccination, c’est un pas vers la liberté», souligne-t-elle.