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Plateformes de livraison: nouvel appel à geler les frais imposés aux restaurants

Un livreur
Photo: Lucian Alecu

L’opposition officielle à la Ville de Montréal joint sa voix à celle de la mairesse Valérie Plante et demande à Québec d’imposer un plafond temporaire aux entreprises de livraison qui chargent des frais substantiels aux restaurants.

Une idée que le premier ministre se dit prêt à étudier, mais qu’il voit difficilement aboutir.

Selon le chef intérimaire de l’opposition officielle à Montréal, Lionel Perez, «le couvre-feu qui s’ajoute au confinement dans le cadre des mesures gouvernementales ne vient pas faciliter la vie des restaurateurs montréalais».

«Nous demandons à la Ville de Montréal de faire pression sur le gouvernement du Québec pour qu’il impose un plafond de 15% aux frais exigés par les plateformes de livraison de type UberEats, DoorDash ou Skip jusqu’à la fin de la pandémie», ajoute dans un communiqué de presse le leader d’Ensemble Montréal.

Ce plafond s’établirait sur la commande du client. Une livraison à 100$ ne pourrait donc pas engendrer de frais de plus de 15$ envers le restaurant.

Déjà, la semaine dernière, la mairesse elle-même avait exigé du gouvernement du Québec qu’il agisse dans ce dossier. D’après elle, «les frais que chargent les entreprises de livraison sont très élevés».

Ensemble Montréal déposera une motion lors de la prochaine séance du conseil municipal, à la fin janvier. Entre-temps, M. Perez se satisfait de l’appui de l’administration.

«On va parler d’une seule voix», indique-t-il.

Québec frileux?

Or, les demandes des partis municipaux montréalais semblent avoir frappé un mur à Québec. Interrogé lundi soir sur son intention de limiter ces frais, le premier ministre François Legault s’est montré hésitant.

«Nous pouvons regarder, mais en pratique, ce ne serait pas facile», a-t-il convenu lors d’un point de presse à Montréal.

M. Perez maintient que le gouvernement provincial n’a pas le choix de s’impliquer dans le contexte économique actuel. «On veut une économie où les règles du marché s’appliquent, lance-t-il. Dans un contexte habituel, il est vrai que le gouvernement ne devrait pas s’immiscer dans ce libre marché. Mais, actuellement, on n’a pas de libre marché.»

Selon des données de Restaurants Canada à la fin de l’année, la moitié des restaurateurs canadiens pourraient mettre la clé dans la porte dans les six prochains mois.

En matinée, mardi, un restaurateur a déposé une demande d’action collective en Cour supérieure, afin d’exiger des grandes plateformes de livraison de nourriture qu’elles n’imposent pas de frais de livraison au-delà de 15% de la commande totale.

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