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La STM doit réduire son offre de service, dit Ensemble Montréal

Lionel Perez
Lionel Perez Photo: Archives | Métro

La Société de transport de Montréal (STM) doit réduire son offre de service afin de limiter l’accroissement de sa dette, plaide l’opposition officielle à l’hôtel de ville.

Dans un reportage paru vendredi, Métro analyse la gestion des finances de la STM. Malgré le contexte de la pandémie, cette dernière conserve actuellement un niveau de service similaire à ce qu’il était avant la pandémie. L’organisme a ainsi continué d’avoir recours de façon massive aux heures supplémentaires cette année, en plus d’accorder une hausse salariale d’environ 9000$ à son directeur général, Luc Tremblay.

«On ne comprend pas pourquoi la STM n’a pas réagi dès le début de la pandémie pour réduire ses dépenses», déplore à Métro le chef d’Ensemble Montréal, Lionel Perez.

Selon l’élu, l’organisme, dont la dette augmente de «façon astronomique», devrait envisager de réduire son offre de service sur certaines lignes de bus peu achalandées. La STM pourrait ainsi diminuer du même coup son recours aux heures supplémentaires, estime M. Perez.

«Lorsqu’on voit qu’il y a une baisse d’achalandage, lorsque des sondages confirment que ça va prendre du temps avant que les gens reprennent le transport en commun, on doit s’ajuster […] C’est la chose responsable à faire», plaide-t-il au bout du fil.

S’inspirer de Longueuil

La semaine dernière, le Réseau de transport de Longueuil a présenté son budget 2021. Celui-ci s’élève à 186,5 M$, en baisse de 8,9% par rapport à l’année dernière. Pour réduire ainsi ses dépenses, l’organisme a notamment prévu de suspendre ou de modifier son offre de service sur plusieurs de ses lignes d’autobus.

«Est-ce qu’on a besoin d’avoir un bus à toutes les cinq ou sept minutes sur toutes les lignes [de la STM]? J’en doute», renchérit M. Perez.

«Le conseil municipal approuve le budget de la STM. C’est à nous comme élus et à l’administration de donner des orientations très claires à la STM de réduire ses dépenses.» -Lionel Perez, chef intérimaire d’Ensemble Montréal

Contrer l’auto solo

Au cabinet de la mairesse de Montréal, Valérie Plante, on réplique que le transport collectif fait partie des avenues à prioriser pour lutter contre l’auto solo. Un rapport publié aujourd’hui par la Communauté métropolitaine de Montréal indique d’ailleurs que le parc automobile du Grand Montréal a augmenté de 23 000 véhicules sur une période d’un an pour atteindre 1,98 million en date de décembre 2019. Cette croissance est attribuable en bonne partie à la popularité grandissante des camions légers.

«Avec les défis qu’on connaît, il est connu que pour inciter les gens à refaire le choix du transport en commun après la pandémie il faut maintenir, voire augmenter le niveau de services, et non pas le niveler par le bas comme le propose l’opposition. Tous les paliers gouvernementaux font la chose responsable en investissant massivement dans le transport collectif», affirme une attachée de presse, Catherine Cadotte.

Dans son Plan climat, présenté la semaine dernière, la Ville s’est d’ailleurs donné comme cible de réduire de 25% la part de l’auto solo dans les déplacements à Montréal d’ici 2030.

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