Montréal

Montréal: «on voit poindre une hausse des cas à l’horizon»

La directrice régionale de Santé publique de Montréal, Dre Mylène Drouin, en avant-plan

La directrice régionale de Santé publique de Montréal, Dre Mylène Drouin.

La situation pandémique s’était «améliorée» sur l’Île de Montréal dans les dernières semaines, elle semble aujourd’hui plus précaire. Selon la directrice régionale de santé publique, Mylène Drouin, «on voit poindre une hausse des cas à l’horizon».

Des propos qui viennent une semaine après que le premier ministre du Québec François Legault s’est encouragé de la situation dans la métropole.

Selon Dre Drouin, qui craignait un plateau «inconfortable» la semaine dernière, l’accumulation des cas dans les derniers jours a éloigné Montréal de ses objectifs de retour dans la zone orange. «On est dans le rouge bien confirmé», a affirmé l’experte en santé publique.

Au centre des inquiétudes de Dre Drouin: Parc-Extension, qui demeure selon elle le point chaud à Montréal. Aux quartiers en difficulté s’ajoutent par ailleurs Lachine, LaSalle et Rivière-des-Prairies, a-t-elle dit.

«Clairement, on a à refaire un effort» en termes de réduction des contacts, a-t-elle affirmé.

S’ajoute à cela le nombre d’éclosions dans les milieux de vie: «plus de 25», selon les autorités sanitaires métropolitaines.

«La hausse des cas en milieux de soins est inquiétante pour nous.» – Mylène Drouin, directrice régionale de santé publique de Montréal

Pour longtemps?

La principale porte-parole de la Santé publique montréalaise en convient: «je ne pense pas qu’on va revenir à la transmission de l’été», durant laquelle les cas quotidiens dépassaient rarement 20 à Montréal.

Selon elle, «on a fait un choix», avec les mesures de confinement partielles, qui empêchent de revenir à cette normalité.

«Mais je crois que le confinement partiel nous permet de ne pas être dans des courbes exponentielles comme on les voit aux États-Unis ou en Europe.» – Mylène Drouin, directrice régionale de santé publique de Montréal

Augmentation de la consommation

Symptôme de la pandémie: les Montréalais consomment plus d’alcool, de drogues et de tabac, a par ailleurs indiqué mercredi Dre Drouin.

«Le tiers de la population déclare avoir augmenté sa consommation. Principalement chez les 18-34 ans», a-t-elle dit. Plus du quart des Montréalais affirment avoir adopté une consommation d’alcool au quotidien.

Une tendance qui «préoccupe» la santé publique.

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