Montréal a refusé de délivrer un permis d’autorisation aux anti-masques, comme l’a indiqué jeudi la mairesse, annulant du coup une manifestation qui devait se tenir la semaine prochaine.
Les anti-masques avaient prévu de se réunir au parc Jarry le 11 octobre prochain. Mais l’arrondissement Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension a refusé de leur octroyer un permis. Leur manifestation a donc dû être annulée.
«Il faut un permis pour un événement comme ça, on ne peut pas aller sur le domaine public et décider d’y faire un show», a réagi la mairesse Valérie Plante, lors d’un point de presse jeudi matin.
«Il y a des règlements municipaux qui existent et qui nous permettent de faire de la gestion de foule», a-t-elle ensuite poursuivi, avant d’indiquer que le rassemblement n’était «pas approprié».
La mairesse a fait une distinction entre cet événement et les manifestations spontanées, qui se font généralement sans permis.
«En général dans les manifestations, [les gens] bougent, ils marchent, alors que dans ce cas-ci, c’était un événement avec des conférenciers, des messes gospels, et il y avait des tickets qui se vendaient. Pour ça, il est normal de demander un permis.»
Rappelons que la mairesse Plante avait suggéré mardi à ceux qui s’opposent aux mesures de sécurité pour lutter contre la COVID-19 d’aller manifester dans «un champ de patates».
Des amendes de 1000$
L’un des organisateurs de l’événement, Jean-François Denis, a annoncé la nouvelle par l’entreprise des réseaux sociaux. Dans sa vidéo, il évoque à deux reprises une «pseudo pandémie».
«En raison de la zone rouge et des restrictions entourant celle-ci, l’événement « Action pour la liberté » a été annulé», a-t-il indiqué.
Les centaines d’anti-masques rassemblées pour une manifestation au Parc Lafontaine mercredi soir ne pourront plus manifester sans masque pendant 28 jours. S’ils venaient à contrevenir aux mesures de sécurité, ils pourraient recevoir des amendes de 1000$.
À plusieurs reprises mercredi soir, Métro a entendu la foule scander «Liberté! Liberté!», le poing levé. Les manifestants dansaient joyeusement sur des chansons d’André «Dédé» Fortin ou Charles Aznavour. Plusieurs fois, le SPVM les a rappelés à l’ordre pour que soient maintenus les deux mètres de sécurité réglementaires.
Des drapeaux américains et pro-Trump flottaient dans les airs, aux côtés de ceux du Québec. «Le gouvernement et les médias sont le virus», a-t-on notamment pu y entendre.