Malgré l’incertitude causée par la pandémie, la crise climatique mobilise toujours. Une année après la manifestation historique du 27 septembre 2019, qui s’était déroulée à Montréal et à laquelle environ 500 000 individus avaient participé, quelques milliers de personnes se sont réunies pour marcher dans les rues de la ville.
Le rassemblement a eu lieu à la Place du Canada, située au centre-ville de Montréal, à 13h. L’événement était organisé par une coalition de groupes militants revendiquant un projet de société commun liant l’action écologique à la justice sociale. La coalition a choisi le 26 septembre puisque cette date est considérée la journée mondiale de la mobilisation climatique.
Aux alentours de 13h, les représentants de quelques-uns des groupes militants ont pris la parole pour s’adresser aux gens qui étaient présents au rassemblement. Vers 13h50, à la suite des quelques discours livrés, les manifestants ont commencé à marcher sur le boulevard René-Lévesque en se dirigeant vers l’est.
La plupart des personnes qui marchaient étaient jeunes, mais la grande partie des différents groupes d’âge était tout de même représentée. Presque l’entièreté des manifestants portait des couvre-visages et respectait les règles de distanciation sociale. Par ailleurs, la manifestation s’est déroulée de façon pacifique. Une forte présence policière, dont des policiers de l’escouade antiémeute, a pu être constatée.
Les priorités des groupes militants
Depuis plusieurs mois, la plupart des partis politiques du Canada ont mis de côté les problèmes liés au réchauffement climatique pour se concentrer sur les dégâts causés par la COVID-19. L’ensemble des politiciens semblent voir l’investissement dans le système de santé ainsi que la relance économique éventuelle comme les priorités du moment.
De son côté, la coalition des groupes militants ayant organisé la manifestation voit toujours les problèmes environnementaux comme étant extrêmement importants. Pour les gens représentant ce nouveau mouvement, il y a aussi d’autres enjeux qui doivent être abordés en parallèle avec ceux concernant le changement climatique.
La coalition inclut les groupes militants suivants: le Racial Justice Collective, Debout Pour La Dignité, la Coalition étudiante pour un virage environnemental et social (CEVES), La Planète s’invite au parlement, Climate Justice Montreal, XR Youth Québec, Pour Le Futur Montréal, Defund The Police Coalition et Solidarité sans frontières.
Dans le cadre de la manifestation pour la justice climatique, la coalition de ces groupes voulait partager quatre demandes principales. Les voici:
- L’atteinte de la carboneutralité d’ici 2030;
- La régularisation de toutes les personnes migrantes;
- Le définancement et la démilitarisation de la police;
- La reconnaissance pleine de la souveraineté autochtone.
Moins de gens que l’an dernier
Le nombre de personnes présentes pour la manifestation ne devrait pas décevoir les organisateurs. L’année dernière, des centaines de milliers d’individus s’étaient réunis à Montréal pour la même cause, mais depuis l’arrivée de la pandémie, d’aussi gros rassemblements n’ont plus vraiment lieu. Par ailleurs, la présence de Greta Thunberg, la jeune militante écologiste, en 2019 a sans doute attiré une grande partie de la foule.
Tout compte fait, le rassemblement d’aujourd’hui prouve que même en période de pandémie, le peuple est toujours prêt à se mobiliser pour mettre de l’avant l’importance de la lutte contre le changement climatique.