Démission surprise de la présidente de la CSEM
La présidente de la Commission scolaire English-Montréal (CSEM), Angela Mancini, a annoncé sa démission ce matin.
Des élections pour élire un nouveau conseil des commissaires devraient avoir lieu en novembre, processus auquel Mme Mancini explique ne pas vouloir prendre part, le qualifiant d’injuste et le remettant en question. Elle précise cependant que son départ n’attendra pas, et qu’il entre immédiatement en vigueur.
«On m’a donné de nombreuses options que je pourrais poursuivre, mais après réflexion, je prends une décision qui m’aidera à retrouver ma paix intérieure. Plus important encore, c’est une décision qui permettra à ma famille de retrouver leur mère», a-t-elle expliqué dans une longue publication Facebook.
Mme Mancini avait été élue commissaire à la CSEM pour la première fois en 1998. Elle en était la présidente depuis 2008.
«Je suis fière d’avoir contribué aux nombreux succès que le conseil a eus à travers les années. C’était un honneur pour moi de m’être battue pour les droits de la communauté anglophone», souligne-t-elle, ajoutant que la décision de démissionner a été particulièrement difficile pour elle.
Controverse
La dernière année a été particulièrement mouvementée au sein de la CSEM. En juin 2019, après des mois de négociations sans issues, le ministère de l’Éducation avait décrété le transfert de deux écoles de la CSEM vers la Commission scolaire de la Pointe-de-l’Île (CSPI). Une décision qui avait soulevé l’ire de la communauté anglophone.
Peu après que la CSEM se soit adressé aux tribunaux pour demander une annulation des transferts, le ministère de l’Éducation publiait un rapport interne mettant à jour de nombreuses dysfonctions au sein de la commission scolaire, et écorchant vivement le leadership de Mme Mancini.
En novembre, le gouvernement agissait, mettant la CSEM en tutelle et y nommant l’ancienne députée Marlene Jennings à titre d’administratrice.
La CSEM n’a pas souhaité émettre de commentaires.