La Société de transport de Montréal (STM) a bonifié ses mesures de nettoyage du réseau du métro et des bus afin de limiter au maximum les risques de contagion. Aucune coupure du service n’est prévue pour l’instant, mais une baisse de l’offre de service n’est pas exclue si la demande n’est pas au rendez-vous en raison de la pandémie.
«On veut rassurer la population. Le transport collectif demeure un moyen sûr pour se déplacer», a déclaré vendredi le président de la STM, Philippe Schnobb. Ce dernier a pris part à une conférence de presse en après-midi dans les bureaux de la société de transport, qui veut prévenir la propagation du coronavirus.
Ainsi, depuis mardi, les tripodes et les barres d’appui des wagons du métro en opération sont lavés chaque jour. Depuis une dizaine de jours, ceux-ci étaient lavés chaque semaine. Au début du mois, ces nettoyages avaient lieu à une fréquence de cinq à six semaines.
Dans les stations de métro, la STM s’assure maintenant de nettoyer deux fois par jour les surfaces les plus utilisées par ses usagers, comme les distributrices de titres, les ascenseurs et les rampes des escaliers roulants.
La STM est par ailleurs passée en mode «alarme-intervention» hier, emboîtant ainsi le pas à la Ville de Montréal.
«Un cellule de crise a ainsi été mise en place et suit la situation d’heure en heure, en plus d’être en contact avec les autorités compétentes pour ajuster nos stratégies en continue», a expliqué le directeur général de la STM, Luc Tremblay.
Cette semaine, le réseau de la santé a annoncé qu’une personne infectée par le coronavirus aurait circulé dans le réseau du métro de Montréal.
Des bus plus propres
Les employés d’entretien nettoient maintenant les poteaux, les sangles et les poignées de bus quotidiennement. Toutefois, compte tenu de l’ampleur de la flotte, tous les bus déployés aux heures de pointe du matin ne peuvent être nettoyés chaque jour. Vendredi matin, plus de 1500 véhicules étaient en service.
«On est capables de le faire à 65% à tous les jours. Donc, en une journée et demie, on est capables de nettoyer tous les bus en service», a indiqué M. Tremblay.
Afin d’assurer ces nettoyages plus fréquent, la STM entend pour l’instant se contenter de demander à ses employés d’entretien de faire des heures supplémentaires. D’autres mesures pourraient toutefois s’imposer si la pandémie perdure dans les prochains mois.
«Pour l’instant, ça va, mais nous sommes inquiets pour le futur. C’est pour ça que nous préparons un plan si la situation empire», a souligné le directeur général de la STM. Ce dernier envisage notamment d’appeler d’anciens employés à la retraite en renforts.
Ces mesures de nettoyage s’appliquent aussi aux bus du transport adapté. Les chauffeurs de taxis qui offrent ce service pour la STM devront aussi nettoyer leur véhicule plus souvent afin de faire face au coronavirus.
Quarantaine pour prévenir le coronavirus
À l’instar des employés de la Ville, ceux de la STM revenant d’un voyage à l’extérieur du Québec seront mis en quarantaine «pour éviter la propagation du coronavirus dans le réseau».
Les espaces de travail des opérateurs du métro, des chauffeurs de bus et des agents de station seront aussi munis de désinfectants pour les mains.
«On sait que nos employés sont en contact direct avec la clientèle et on veut s’assurer qu’ils ne soient pas un vecteur de contamination.» -Luc Tremblay, directeur général de la STM
La STM annule par ailleurs tous ses «grands événements corporatifs internes». Elle conserve toutefois la tenue des séances publiques mensuelles de son conseil d’administration, qui attirent souvent plusieurs citoyens dans ses bureaux.
Offre de service à la STM
Actuellement, la STM ne prévoit aucune interruption du service dans son réseau. Elle pourrait toutefois adapter son offre de service si elle constate une baisse d’achalandage dans les prochaines semaines alors que les écoles et de nombreux bâtiments municipaux ferment leurs portes.
«On est en train de s’y préparer. Quand on annonce la fermeture d’établissements comme les garderies et les écoles, il est possible que ça ait des impacts [sur l’offre de service]», a noté M. Tremblay.
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