Montréal repartira-t-il les poches vides du budget 2020-21 du ministre des Finances de la CAQ? Métro a sélectionné quatre organismes pour qu’ils exposent leurs priorités pour la métropole en cette journée budgétaire.
Transport en commun
Les idées en transport collectif ne manquent pas à Montréal. La mairesse Valérie Plante a récemment mis la priorité sur le prolongement de la ligne orange jusqu’à Bois-Franc, mais Trajectoires Québec ne s’arrête pas là.
«La ligne orange, c’est un no-brainer. Mais déjà, il faudrait une vue d’ensemble et que le gouvernement dépose les projets à l’étude à son [Programme québécois des infrastructures (PQI)]», lance le président de l’organisme, François Pepin.
Le PQI établit à chaque année un budget sur dix ans dans la sphère des infrastructures. Pour M. Pepin, les fonds accordés au transport en commun se doivent de ressembler à ceux versés au transport routier.
Chantier de logements sociaux
La métropole ressent de plein fouet la pénurie du logement. En 2019, le taux d’inoccupation des logements dans le Grand Montréal a atteint son pire score en quinze ans, à 1,5%.
Le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) n’y va pas de main morte dans ses revendications. L’organisme demande pas moins de 50 000 logements en cinq ans à la hauteur du Québec.
«Il y a des besoins vraiment énormes à Montréal», soutient la porte-parole du groupe, Véronique Laflamme.
Grand Parc de l’Ouest
Selon le Conseil régional de l’environnement de Montréal (CRE-Montréal), la protection des espaces verts demeure le parent pauvre des budgets provinciaux à travers les années.
À Montréal, la concrétisation du Grand parc de l’Ouest doit se faire à l’aide de fonds provinciaux, souligne le directeur général par intérim de l’organisme, Emmanuel Rondia. Le fédéral avait déjà promis 50 M$ pour ce parc urbain élaboré par l’administration Plante.
«Le financement pour la protection et l’acquisition des milieux naturels, c’est un volet sur lequel le gouvernement devrait être beaucoup plus actif», affirme M. Rondia.
Agrandissement du Palais des Congrès
La Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) encourage depuis plusieurs années l’accomplissement de grands chantiers montréalais, comme le terminal portuaire Contrecoeur ou une revitalisation de l’Est de l’Île.
Demande inédite cette année: l’agrandissement du Palais des congrès de Montréal. Proposé par l’ex-chef du Parti libéral du Québec à la dernière campagne électorale provinciale, le projet est depuis tombé aux oubliettes.
«Ça fait plusieurs années que ce projet-là a été raffiné. Montréal a pris du retard par rapport à d’autres grandes villes nord-américaines, pour ce qui est de sa capacité d’accueil des grands congrès», observe le président et chef de la direction de la Chambre, Michel Leblanc.