Montréal

Le SRB Pie-IX sera finalement prolongé jusqu’à la rue Notre-Dame

La ministre déléguée aux Transports, Chantal Rouleau

Le SRB Pie-IX sera finalement prolongé jusqu’à la rue Notre-Dame, tel que le réclamaient plusieurs organismes et citoyens depuis des mois. C’est ce qu’a confirmé vendredi la ministre déléguée aux Transports, Chantal Rouleau, lors d’un dîner-conférence auquel la mairesse de Montréal, Valérie Plante, participait également.

«J’ai toujours trouvé qu’il manquait un petit quelque chose pour en faire un réel lien nord-sud, pleinement intégré à notre Plan de décongestion», a dit l’élue caquiste du SRB Pie-IX, dans un discours devant la Chambre de commerce de l’Est de Montréal (CCEM).

Le coût de ce prolongement sera déterminé «ultérieurement», lors de l’annonce du prochain Plan québécois des infrastructures (PQI) du gouvernement Legault. «On parle de quelques dizaines de millions de dollars», a toutefois laissé entendre la ministre.

C’est donc dire que le Service rapide par bus (SRB) du boulevard Pie-IX totalisera 20 stations, et non 17. Tel qu’il était initialement prévu, le projet devrait se rendre depuis Laval jusqu’à l’axe Pierre-de-Coubertin, non loin du Stade olympique et du métro Pie-IX. Le prolongement autorisé par Québec fait donc 1,7 km.

Sur place, la mairesse Valérie Plante a salué cette «très belle nouvelle». «Effectivement, c’était le petit bout qui manquait pour vraiment venir desservir tout le monde et rencontrer les besoins de la population», a-t-elle indiqué.

Un autre raccordement à prévoir

Si son prolongement jusqu’à Notre-Dame est confirmé, le raccordement du SRB à l’«autre lien structurant électrique et moderne» qui est prévu dans l’Est de Montréal fait aussi l’objet d’études. Le contenu et la forme de ce projet n’est pas encore connu. Mais plusieurs scénarios déjà abordés par le gouvernement Legault se dirigent vers un tramway, ou encore une branche supplémentaire du Réseau express métropolitain (REM).

La ministre Rouleau a promis à ce sujet que de «nouvelles étapes déterminantes» seront «franchies» au cours des prochains mois. «Nous attendons sous peu les résultats des analyses de la Caisse de dépôt et de placement du Québec (CDPQ). J’aurai l’occasion de vous en parler davantage très prochainement», a-t-elle assuré, affirmant que les investissements nécessaires doivent d’abord être «raffinés».

«Je presse beaucoup pour que ça arrive le plus rapidement possible, pour avoir une idée claire. Est-ce que ce sera le REM, un tramway, ou entre les deux? On doit nous le dire. Aussitôt qu’on aura cette idée claire, on pourra démarrer le processus.» -Chantal Rouleau, ministre déléguée aux Transports

Ce vaste projet de «lien structurant» sera «résolument tourné vers l’avenir», a pour sa part envisagé Mme Plante. La Ville, qui privilégie l’option du tramway, affirme qu’elle suivra également «avec attention» les résultats des études de la CDPQ.

«Le réaménagement que nous proposons amènera plus de sécurité pour tous les usagers, autant pour les piétons, les cyclistes ou les automobilistes», a lâché la mairesse, appelant à repenser les infrastructures pour «assurer un meilleur partage de la route».

Une décontamination à entamer

Ces annonces s’intégreront enfin à un plan plus global de revalorisation et de décontamination de l’Est de la métropole, dit l’administration Plante.

Celle-ci priorise entre autres les districts de Longue Pointe et d’Assomption Sud dans ses efforts. «On considère qu’ils ont énormément de potentiel. C’est là qu’on veut concentrer nos énergies», a considéré la mairesse.

La Ville, qui affirme avoir «cartographié l’ensemble des terrains contaminés» ainsi que leurs niveaux de contamination, recevra dès février les autres demandes de décontamination dans le secteur.

«On n’exclut pas du tout les terrains à l’extérieur de ces deux zones-là, a conclu Mme Plante. Notre but, c’est de créer des milieux de travail et des milieux de vie. On veut être stratégiques.»

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