Rénovations: vers une nouvelle mouture de l’aide aux commerçants
Le Programme réussir à Montréal en commerce (PRAM-Commerce), qui permet à des commerçants d’obtenir une aide financière pour des rénovations, sera revu à quelques mois de son échéance. La Ville de Montréal étudie la possibilité d’ajouter des artères admissibles à cette aide financière.
Depuis le lancement du projet, en 2016, la Ville reçoit toujours plus de de demandes d’aide de la part de commerçants affectés par des chantiers. En 2016, il y a eu 11 demandes de subventions, 58 en 2017 et 236 en 2018.
Jusqu’à maintenant cette année, 157 commerçants ont demandé de l’aide à la Ville pour leurs rénovations. «Ça a tellement été populaire qu’il a fallu rajouter des sommes cette année», précise le responsable du développement économique et commercial à la Ville, Robert Beaudry.
«Ce qui permet aux commerces de prospérer, c’est l’expérience offerte aux clients, ajoute l’élu de Ville-Marie. Si on prend l’exemple de la rue Saint-Hubert, on va avoir une expérience positive de la rue jusqu’au commerce.»
Le directeur général de la Société de développement commercial (SDC) de l’avenue du Mont-Royal, Claude Rainville, se dit satisfait du PRAM. Depuis son inclusion au programme de subventions en 2018, l’artère commerciale a vu une cinquantaine de commerçants demander des subventions pour un total de 3 M$.
Nouvelle mouture
Si les décaissements pourront aller jusqu’en 2025, le PRAM-Commerce arrivera à échéance en 2020. M. Beaudry estime qu’il faudra créer une nouvelle mouture «pour prendre la relève».
«On va s’inspirer de ce programme-là, affirme l’élu montréalais. On veut le poursuivre mais ça va être une nouvelle mouture pour que ce soit le plus efficace possible.»
Claude Rainville, de la SDC, priorise l’utilisation de matériaux durables. «On souhaiterait que certaines interventions admissibles soient considérées en matière de développement durable», dit-il.
Robert Beaudry évoque l’ajout d’artères admissibles au PRAM chaque année. «On est à trois, quatre par année», remarque-t-il.
Dans un contexte où les locaux vacants sont très nombreux dans la ville, M. Beaudry est convaincu de la pertinence du PRAM. «C’est une valeur ajoutée, mais après, c’est sûr qu’il faut trouver des moyens de développer d’autres modèles d’affaire.»