Depuis février 2019, trois pétitions réclamant une meilleure efficacité des transports dans l’est de Montréal on fait surface. La dernière en date a été lancée le 3 novembre.
Pour que les « usagers de la 410, so[ient] traités comme des clients et non comme du bétail » une citoyenne a lancé une pétition sur Change.org le 3 novembre. Adressée entre autres à Philippe Schnobb président du conseil d’administration de la Société de transport de Montréal (STM), elle a été signée par plus de 600 personnes [en date du 8 novembre].
La ligne de bus 410 qui relie le centre-ville à Pointe-aux-Trembles, est très achalandée aux heures de pointe : elle transporte quelque 1000 passagers par jour en semaine.
« Des citoyens de seconde zone ? »
Sandra Commune, auteure de la pétition, regrette « un manque d’autobus, des gens entassés les uns sur les autres » et l’absence de voie réservée sur Notre-Dame. Malgré les tronçons déjà en place entre l’avenue Georges-V, à Montréal-Est, et la rue Beaurivage, dans Mercier-Est et entre l’avenue Papineau et la rue Berri.
La pétitionnaire affirme que « toutes les plaintes », qu’elle a adressées, notamment au « ministre des Transports, à la mairesse de Montréal, à la députée de Pointe-aux-Trembles et ministre de la Métropole, et autres, » sont restées sans effet. Et que « chacun se renvoie la balle ». « Peut-être les gens de l’est de l’île sont-ils considérés comme des citoyens de seconde zone ? », se demande-t-elle.
À la STM, Philippe Déry, conseiller corporatif en affaires publiques assure que la structure de transport est « sensible aux préoccupations exprimées par les signataires de la pétition et le tout est pris en considération », tenant compte des ressources humaines, matérielles et financières.
Il annonce également que « le portrait de la mobilité dans l’est de Montréal est appelé à être transformé ». Cela comprend entre autres une addition de 300 nouveaux bus, soit une augmentation de 15 % du parc de véhicules. « Mais nous n’avons pas encore déterminé les lignes qui bénéficieront de ces véhicules supplémentaires », précise-t-il.
Concernant la demande récurrente des usagers d’ajouter des bus articulés, la STM ne le prévoit pas : « Nos bus de format régulier (12 mètres) suffisent actuellement à répondre à la demande actuelle », souligne Philippe Déry. Mais la Société de transport de Montréal entend « bonifier le réseau de mesures préférentielles bus (MPB), incluant des voies réservées et des feux prioritaires ».