Des élèves montréalais s’impliquent pour améliorer le bien-être des jeunes Canadiens
Dans le cadre d’une conférence organisée par UNICEF Canada, une dizaine d’élèves montréalais ont présenté leurs idées afin d’améliorer le bien-être des enfants et des jeunes Canadiens ainsi que pour améliorer leur sentiment d’appartenance.
«Ce sont les jeunes, et non les adultes, qui comprennent le mieux les problèmes qui les affectent, a expliqué, mardi midi, l’organisatrice de la participation des jeunes chez Unicef Canada, Alli Truesdell. Trop souvent, des décisions sont prises pour les jeunes sans qu’on les consulte.»
Selon les données recueillies par UNICEF Canada, la majorité des jeunes Canadiens se sentent isolés et seulement un peu plus de 30% d’entre eux se sentent «émotionnellement soutenus par leur entourage».
Afin de s’attaquer à ce sentiment d’appartenance «en déclin», UNICEF Canada a décidé d’organiser une conférence permettant aux jeunes d’exprimer leurs problèmes, mais surtout de réfléchir à des solutions pour y remédier et améliorer leurs communautés.
Les thèmes abordés allaient de la famille à la santé mentale, en passant par le logement, l’accès à la nourriture et la sécurité.
«Ce sont eux les spécialistes, alors on voulait leur laisser une façon de se faire entendre», –Alli Truesdell, organisatrice de la participation des jeunes chez Unicef Canada
Allumés, les jeunes, âgés de 10 à 18 ans, ont pu présenter leurs recommandations à des politiciens de différents paliers gouvernementaux, dont Marie-Josée Parent, conseillère de la Ville de Montréal dans l’arrondissement Verdun, ainsi que des représentants du ministre de la Justice, David Lametti, député fédéral de la circonscription LaSalle–Émard–Verdun, où se tenaient les conférences.
Les trois groupes ont présenté des idées diversifiées, toutes imaginées dans le but d’améliorer le sentiment d’appartenance à leur communauté: une organisation permettant de prendre soin des animaux tout en apprenant le sens des responsabilités, une application personnalisée pour contrer l’intimidation ainsi qu’un projet de loi pour instaurer des toilettes sans genre assigné partout au pays.
À propos de ce dernier projet, un jeune duo voulait, à la base, implanter ces toilettes dans les écoles, puis il a décidé de viser plus large afin de «sensibiliser la population et donner une voix à la communauté LGBTQ+».
«On veut que tout le monde se sente inclus et confortable. Tout le monde a sa place», a expliqué Anastazia, accompagnée de sa collègue Olivia.
Pour les prochaines étapes, UNICEF Canada espère que ces conférences mettent en lumière ces initiatives, mais aussi le bien-être de enfants, afin que ce soit un enjeu important lors des prochaines élections fédérales.
«Les jeunes ont travaillé très fort. Ce sont des enjeux et des problèmes qu’ils ont choisis, qui leur tiennent à cœur, alors on va s’assurer de pousser ces projets pour leur donner la visibilité nécessaire», a expliqué Mme Truesdell.
D’autres conférences sont également prévues à Ottawa et Calgary dans les prochains mois.