Montréal

Hausse moyenne de 1,7% du compte de taxes à Montréal

Une baisse d'impôts est plus souhaitable socialement qu'une réduction de la dette, selon l'IEDM.

Le compte de taxes municipales des Montréalais subira une hausse moyenne de 1,7% en 2017.

L’administration du maire Denis Coderre a dévoilé mercredi son dernier budget avant les prochaines élections municipales prévues le 5 novembre 2017. Il s’agit d’un «budget discipliné» au dire du maire Coderre. «On a déjà vu, par le passé, des administrations municipales se lâcher lousse en année électorale en se lançant dans les dépenses folles. Ça n’arrivera pas à Montréal en 2017», a-t-il insisté.

Les prévisions budgétaires de la Ville de Montréal font état de dépenses qui atteignent 5,2G$, en hausse de 2,8% par rapport à l’an passé. Cette augmentation s’explique par une majoration de la contribution à la Société de transport de Montréal (35,6M$), la tenue du scrutin municipal (12M$) et la hausse du paiement comptant des immobilisations (120M$). Sans cela, la variation des dépenses seraient négatives, a précisé le président du comité exécutif, Pierre Desrochers, soit de -0,5%. «Il faut reconnaître le travail fait par tout le monde pour réduire les dépenses», a-t-il dit.

Le propriétaire d’une résidence montréalaise, dont le coût moyen s’élève à 434 790$, verra ainsi son compte de taxes bondir de 59$. L’administration Coderre soutient que cette hausse respecte son engagement de ne pas augmenter le compte de taxes des Montréalais au-delà du taux d’inflation. Celui devrait s’élever à 1,8%, d’après les prévisions du Conference Board of Canada. «C’est la plus faible augmentation des huit dernières années», s’est félicité M. Coderre.

Les propriétaires d’immeubles résidentiels des arrondissements de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, d’Outremont, du Plateau-Mont-Royal, de Rosemont–La Petite-Patrie, de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension et de Saint-Laurent auront droit quant à eux à des hausses dépassant les 2% alors que ceux qui se trouvent à Anjou et LaSalle constateront une diminution de leur compte de taxes. C’est que les taxes locales dans ces deux derniers arrondissements ont été réduites de façon substantielle.

Pour une deuxième année, l’augmentation de la charge fiscale des immeubles non-résidentiels est limitée à 0,9%.

«Cette décision prive la Ville d’un revenu de 18M$, mais nous sommes d’avis qu’elle donne un véritable coup de pouce à la communauté d’affaires et au développement économique de Montréal», a dit le maire. Ce dernier a également manifesté son intention d’apporter un plus grand soutien aux commerces touchés par les chantiers, soit de réviser leur compte de taxes à la baisse ou de leur attribuer une aide financière, mais pour ce faire, Montréal devra obtenir les pouvoirs nécessaires, a-t-il dit, soulignant du même coup que le projet de loi sur le statut de métropole devrait être déposé à l’Assemblée nationale d’ici la fin de l’année.

À lire aussi: Le budget pour les nuls

Baisse ou hausse des effectifs?

Le poste de dépense le plus important de la Ville de Montréal demeure la rémunération des ses employés. Celle-ci représentera 44,2% des sorties d’argent en 2017, en baisse de 6,6% depuis 2014.

Variation fiscale pour les immeubles résidentiels

Variation fiscale pour les immeubles non-résidentiels

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