La Coalition avenir Québec (CAQ) a assuré que si elle était réélue, elle injecterait 400 M$ de plus dans son plan santé. Cette somme devrait servir à augmenter le nombre de travailleurs de la santé: médecins, infirmières, préposés, etc.
«On va tous être d’accord: il reste du travail. On veut aussi admettre 660 médecins pendant les quatre prochaines années», a annoncé François Legault en conférence de presse ce 1er septembre.
On aurait voulu en annoncer plus, mais il faut être réaliste. Pour enseigner à des médecins, ça prend des médecins. On ne veut pas en enlever trop du réseau de santé.
François Legault, chef de la CAQ et premier ministre du Québec
En outre, un nouveau gouvernement caquiste voudrait recruter 5000 nouveaux professionnels de la santé. Cette «opération main-d’œuvre» avait déjà été annoncée lors du dévoilement du plan santé de 50 mesures, dont un objectif de 27 000 travailleurs de la santé de plus dans les prochaines années.
La CAQ mise aussi sur les formations accélérées, notamment pour les préposées aux bénéficiaires dans les CHSLD, et les infirmières auxiliaires.
Les 400 M$ promis par la CAQ devraient aussi être utilisés pour «accorder plus d’autonomie et de pouvoirs pour qu’ils puissent prodiguer plus de soins». «Ces mesures permettront enfin d’attirer et de retenir les employés en améliorant l’organisation du travail.»
De meilleures conditions de travail?
Durant le point de presse, le ministre de la Santé, Christian Dubé, dit vouloir «être un employeur de choix».
On entend les syndicats. Il ne s’agit pas seulement d’ajouter des infirmières […] on ne veut plus de temps supplémentaire obligatoire. C’est encore pire dans les services 24/7. On veut qu’elles n’aient plus à supporter de TSO.
Christian Dubé, ministre caquiste de la Santé et des Services sociaux
La CAQ souhaite aussi, pour s’attaquer à la pénurie de main-d’oeuvre dans la santé, élargir certains actes cliniques à des professionnels non-médecins. Elle promet notamment de créer un ordre professionnel des techniciens ambulanciers paramédicaux, et d’augmenter le nombre de formations.
«On veut que les nouveaux diplômés aient envie de se joindre à nous et que nos employés veuillent rester. On veut aussi que chacun de nos professionnels puisse mettre à profit l’ensemble de ses compétences. Nos pharmaciens, nos infirmières, nos physios, nos paramédics, pour donner quelques exemples, ont un grand éventail de compétences», souligne M. Dubé.
Tout en précisant qu’il faut «donner un environnement travail» qui donne envie de rester aux nouveaux venus dans le réseau, le ministre de la Santé n’a pas annoncé d’augmentation de salaire. Là-dessus, il préfère miser sur les horaires autogérés pour le personnel.