La boutique illégale de champignons magiques Funguyz, qui a ouvert une première fois ses portes le 11 juillet, a été perquisitionnée à nouveau jeudi midi par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Il s’agit donc d’une troisième perquisition en moins d’un mois dans ce commerce, situé au centre-ville, dont la stratégie est de rouvrir après chaque descente policière.
Un homme de 24 ans a été arrêté sur place par les policiers, a confirmé la relationniste média du SPVM Jeanne Drouin. Il a ensuite été libéré avec promesse de comparaître. «Les perquisitions sur place ont permis de saisir des stupéfiants et d’autres matériels reliés au commerce», précise Jeanne Drouin.
Un deuxième lieu perquisitionné à Longueuil
Le SPVM confirme aussi avoir demandé l’assistance des agents du Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) pour une perquisition dans un appartement de la place Charles-Lemoyne, à Longueuil, en lien avec la vente de champignons magiques.
Les autorités n’ont arrêté personne lors de cette perquisition, mais ils y ont saisi des stupéfiants et d’autres éléments utiles pour l’enquête. «Pour un enjeu de sécurité», un policier du SPAL aurait fait feu en direction d’un animal sur place. «Pour le moment, nous n’avons pas les détails concernant les circonstances ni sur l’état actuel de l’animal», a indiqué Jeanne Drouin.
Lors des deux dernières perquisitions, les agents du SPVM avaient procédé à l’arrestation d’une dizaine de personnes au total, dont des employés. Outre le commerce de la rue Ontario, la police avait perquisitionné deux autres endroits liés à la vente de champignons magiques et ses dérivés. Il s’agissait de l’appartement situé au-dessus de la boutique Funguyz ainsi que d’un lieu situé sur l’île de Montréal, mais tenu secret par le SPVM pour les besoins de l’enquête.
La vente au détail de champignons magiques et des dérivés de leur substance active, la psilocybine, est illégale, selon la Loi réglementant certaines drogues et autres substances.
Métro était présent à l’ouverture officielle du commerce. Parmi les produits vendus sur place, on pouvait trouver du chocolat à la psilocybine, des thés, des friandises ou des champignons complets.
Il s’agit de la première boutique de ce genre au Québec. À Toronto, la même entreprise exploite d’autres établissements qui ont pignon sur rue, mais qui se font régulièrement fermer. Après une fermeture, la stratégie est de rouvrir immédiatement le commerce, a affirmé le copropriétaire de l’entreprise en entrevue à Métro en juin.