En novembre dernier, la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) s’est donné une cible annuelle moyenne de 35 000 mises en chantier de logements résidentiels. Pour l’instant, la CMM n’atteint que le tiers de son objectif et la lourdeur de l’appareil municipal serait à blâmer, plaide l’Institut économique de Montréal (IEDM).
Il ne s’est construit que 5019 unités résidentielles dans la grande région de Montréal lors des cinq premiers mois de l’année 2023, selon des données produites par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). Il aurait plutôt fallu 14 583 mises en chantier pour espérer atteindre l’objectif annuel. Il s’agit d’une baisse d’activité de 54,4% par rapport à l’année dernière, où 11 000 unités ont commencé à se bâtir durant la même période, remarque l’IEDM dans un communiqué de presse.
Une lenteur qui semble être propre à Montréal, si l’on jette un coup d’œil à Toronto, et un peu plus loin à Vancouver, note l’analyste en politiques publiques à l’IEDM, Gabriel Giguère.
«Toronto et Vancouver doivent composer avec les mêmes taux d’intérêt et la même situation de pénurie de main-d’œuvre que nous, mais réussissent pourtant à augmenter le nombre de mises en chantier, observe ce dernier. Ça semble indiquer que ce qui bloque ici, c’est l’appareil municipal.»
À Toronto, le nombre de mises en chantier depuis les cinq premiers moins de l’année grimpe à 18 597 unités, ce qui représente une croissance de 21,8% comparativement à l’année 2022. À Vancouver, cette donnée est de 13 553 unités pour la même période, ce qui correspond à une hausse de 51,1% par rapport à l’année dernière.