Baisse de 30% de la violence armée à Montréal, selon le SPVM
La violence armée est en baisse de 30% à Montréal, selon les dernières données recueillies par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
Dans la métropole, entre le 1er janvier jusqu’au 31 mai 2023, il s’est produit 40 événements de décharges d’armes à feu (58 durant la même période en 2022), 16 tentatives de meurtre (20 durant la même période en 2022), trois meurtres commis par armes à feu (6 durant la même période en 2022), a énuméré le directeur du SPVM, Fady Dagher, en conférence de presse ce jeudi.
Les enquêtes criminelles et les patrouilles actives effectuées par la police ont débouché sur la saisie totale de 367 armes à feu depuis le début de l’année, comparativement à 260 armes l’année dernière. Le SPVM aurait également procédé à 120 arrestations en lien avec des crimes impliquant des armes à feu.
Bien que la baisse des événements de violence armée semble encourageante, M. Dagher n’est pas prêt à crier victoire. En vue de la période estivale, le vent pourrait encore tourner. Des risques de représailles violentes flottent dans l’air, découlant des assassinats récents du mafieux Francesco Del Balso et de la conjointe d’un membre de l’organisation criminelle, Claudia Iacono.
Le SPVM compte être «extrêmement présent» sur le terrain au cours des prochains mois par le déploiement d’opérations de visibilité, d’enquêtes criminelles, de renseignement et de prévention. Le directeur de la police a également expliqué qu’il y aurait une évolution dans la stratégie d’intervention du service policier, laquelle était, jusqu’à l’année dernière, davantage axée sur l’arrestation de têtes dirigeantes de bandes organisées.
Cette année, la surveillance et les arrestations viseront maintenant les individus qui utilisent les armes à feu pour commettre leurs crimes, comme un fraudeur qui s’arme pour se défendre, a cité M. Dagher à titre d’exemple. Sans s’avancer sur un nombre exact, celui-ci a toutefois souligné qu’une poignée d’individus particulièrement perturbateurs — mineurs comme majeurs — ont déjà été ciblés par le service de police.
