Passé esclavagiste de son fondateur: «McGill» enlevé du nom d’un journal étudiant
The McGill Tribune devient The Tribune. Le journal étudiant de l’Université McGill enlève «McGill» de son nom afin de ne pas perpétuer le passé colonial de son fondateur, James McGill. Dans un éditorial, la rédaction demande à l’Université de faire de même.
James McGill et sa famille ont possédé cinq esclaves noirs et autochtones. Sur son site internet, l’Université reconnait que «la fortune qui a permis sa fondation provient en partie des revenus que James McGill a tirés du système économique colonial et de ses échanges commerciaux avec des producteurs esclavagistes des Antilles».
Le média étudiant assure vouloir continuer d’évoquer «les systèmes d’oppression qui persistent sur [le] campus et dans le monde». The Tribune veut aussi responsabiliser et créer plus d’opportunités pour l’engagement de ses lecteurs sur ces questions.
The Tribune soutient que le changement de nom marquerait une étape vers la réconciliation, mais qu’il en faut plus. Le journal demande plus d’efforts à l’Université pour créer un environnement sûr pour les étudiants et les professeurs noirs, autochtones et racialisés.
Le passé esclavagiste de James McGill avait fait élever des voix pour rebaptiser le nom de la station de métro McGill. La STM avait rappelé qu’elle «ne permet aucun changement aux noms existants, car ils font partie du patrimoine historique et de la toponymie montréalaise»