Le Parti québécois présente son plan climat
Le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, accompagné de la candidate dans Taschereau, Jeanne Robin, a annoncé son plan en matière d’environnement. L’objectif est de réduire de 45% les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030, sur la base de 2010, grâce à une enveloppe de 21 G$ qui touchera différents secteurs.
«On fait le choix, au Parti québécois, d’investir des sommes importantes parce qu’on pense que ça va nous coûter deux, trois fois plus cher si on ne fait rien», a expliqué Paul St-Pierre Plamondon.
Le parti souhaite aller plus loin en voulant réduire de 10% les GES à l’international. Au total, les réductions de GES devraient atteindre 40 mégatonnes de CO2 en 2030. Un suivi de l’atteinte des objectifs serait effectué aux six mois pour évaluer l’efficacité des mesures par secteur et permettre de s’ajuster.
«Si on veut réussir, l’objectif intérieur pour le Québec qui est réaliste, c’est 45%, mais on peut en faire plus à l’international en allant chercher un 10% de plus», a déclaré le chef du PQ.
Le PQ indique avoir mandaté une «firme de réputation internationale» pour établir son plan climat, sans pouvoir la nommer pour des raisons «d’entente de confidentialité».
Doubler l’offre en transport collectif
Le PQ vise une réduction de 42% des GES du secteur du transport. Pour cela, le parti souhaite doubler l’offre en transport collectif dans l’ensemble du Québec d’ici 2035.En guise d’incitatif financier, le chef du PQ veut offrir une «passe climat» de 365 $ qui donnera un accès illimité à tous les réseaux de transport en commun du Québec.
C’est fini, l’époque où on moralise des gens qui n’ont pas d’options. On doit donner des options aux automobilistes et il y aura des options fortes en matière de transport collectif.
Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois
Paul St-Pierre Plamondon a assuré que le doublement de l’offre en transport collectif touchera aussi la région du Grand Montréal. Le chef du Parti québécois avait précédemment pris position quant au REM de l’Est. Pour des raisons «d’acceptabilité sociale», il avait expliqué s’opposer à ce que la structure du REM de l’Est soit aérienne.
Le PQ souhaite aussi imposer aux constructeurs d’automobiles des seuils sur les ventes de véhicules électriques. En 2025, 50% des véhicules vendus devront être électriques, puis 75% en 2027, pour atteindre l’arrêt total des ventes de véhicule à essence d’ici 2030.
De plus, le PQ veut «corriger l’erreur que la CAQ a faite» en rétablissant la subvention à l’achat d’un véhicule électrique à 8000 $. Il promet aussi de couvrir 80% des coûts d’achat et d’installation des bornes de recharge électrique.
Pour ce qui est du secteur de l’industrie, le PQ souhaite notamment promouvoir l’économie circulaire et bonifier les appuis financiers du programme ÉcoPerformance pour favoriser la transition vers l’électricité et la biomasse.
Pour s’attaquer au secteur du bâtiment, le PQ promet notamment d’implanter un système de cotation et de divulgation de la performance énergétique et d’émissions de GES des bâtiments pour réduire l’impact du secteur des bâtiments commerciaux et industriels.
Alors que les différentes annonces de début de campagne des autres partis portent principalement sur l’économie, le chef du PQ a indiqué vouloir parler d’abord d’environnement pour marquer la priorité qu’a cette thématique pour son parti.
«L’ordre dans lequel les partis abordent les thématiques est révélateur des priorités de chaque parti et de leur point de vue. Ça ne veut pas dire qu’on n’aura pas de réponses sur des questions économiques», a-t-il dit.