Non, il n’y a pas 89 établissements industriels pouvant polluer davantage que les normes en vigueur au Québec. Du moins, selon le ministère de l’Environnement. Il y en aurait plutôt 8, dont aucune à Montréal. De plus, cet assouplissement concerne les entreprises présentant un risque environnemental modéré.
Le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, avait en effet annoncé la semaine passée, avant de se corriger, que ces entreprises avaient toutes le droit de polluer au-delà des normes. Ceci s’inscrivait dans un contexte où les émissions d’arsenic, élément chimique cancérigène, de la Fonderie Horne, à Rouyn-Noranda, avaient suscité la controverse au début de l’été.
Bien que l’entreprise ait par la suite annoncé un plan de réduction des émanations toxiques, le sentiment d’inquiétude des habitants de la ville a été criant.
Parmi les 89 établissements ayant une autorisation, 12 sont hors d’exploitation et 69 sont soumis à des exigences et des normes plus sévères ou similaires à la réglementation applicable au Québec.
«Ce n’est pas parce qu’il y a une autorisation ministérielle que l’usine opère des normes plus permissives», a indiqué le sous-ministre du MELCC, Marc Croteau, lors d’un breffage tenu vendredi.
Les deux entreprises montréalaises mentionnées dans la liste publiée par Radio-Canada le 17 août dernier, l’Affinerie CCR et Kruger, Emballages Krupack, ne font pas partie des 8 établissements pouvant déroger aux normes.
Plus de détails à venir.