Un conflit de travail se dessine à la SQDC
Réunis en assemblée générale dimanche soir, les membres du Syndicat des employées et employés de la SQDC-CSN ont voté une banque de cinq jours de grève à utiliser au moment jugé opportun.
Les leaders syndicaux réclament notamment des salaires et des avantages sociaux semblables à ceux offerts dans d’autres sociétés d’État, comme la Société des alcools du Québec.
«Depuis le début de notre négociation, nous revendiquons la parité avec nos collègues de la Société des alcools du Québec (SAQ) qui effectuent sensiblement le même travail que nous», a soutenu Maxime Nadeau, président du syndicat.
Il existe en effet une disparité salariale de plus de 38% entre les employés de la SAQ et ceux de la SQDC, et ce, dès le premier échelon salarial. Le salaire offert à l’embauche d’un employé de la SQDC est de 17,46 $ de l’heure.
Les employés ont accepté à 83% le recours à la banque de jours de grève à l’issue d’un vote électronique tenu à scrutin secret.
Le port du bermuda comme moyen de pression
Les employés d’une quinzaine de succursales de la SQDC avaient déclenché le 30 mai dernier une grève générale illimitée. Ils s’étaient dotés en février dernier d’un mandat de grève.
Les employés de la société d’État avaient alors décidé de porter le bermuda en succursale à titre de moyen de pression. Selon le syndicat, la direction a répondu à l’appel en distribuant des avis disciplinaires à plusieurs de ses salariés.
«La direction de la SQDC multiplie les manœuvres d’intimidation envers ses salarié-es en moyens de pression, alors qu’ils ne font que manifester leur impatience face à une partie patronale qui ne prend pas leur négociation au sérieux», a souligné Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP-CSN.
Le Syndicat des employées et employés de la SQDC-CSN représente près de 200 syndiqués répartis dans une quinzaine de succursales.
