Les grandes villes ont réussi à féminiser leur administration à l’issue des résultats des élections municipales du 8 novembre dernier en y faisant passer le nombre de postes confiés à des femmes de 27,3 % à 45,5 % après le scrutin. D’ailleurs cinq des dix plus grandes villes du Québec ont maintenant une mairesse à leur tête. Cette «progression encourageante est encore trop lente», selon l’organisme Groupe Femmes, Politique et Démocratie (GFPD).
Le dernier conseil de la Ville de Montréal dénombrant 65 conseillers était quasiment paritaire puisqu’il se composait de 29 femmes, mais le 8 novembre, la proportion de femmes y a augmenté. Les candidates ont réussi à obtenir 35 places. Qui plus est, avec l’élection de Valérie Plante, Dominique Ollivier issue de la diversité prendra les rênes du comité exécutif de la ville et devient donc la première femme noire à ce poste. Montréal a aussi élu une personne en situation d’handicap, Laurence Parent, au poste de conseillère d’arrondissement dans le district De Lorimier du Plateau-Mont-Royal.
Si l’on compare la représentativité politique des femmes de Montréal avec d’autres grandes villes dans le monde, on constate que la métropole québécoise fait office de bon élève par rapport à New York, fait quasiment jeu égal avec Paris, mais est encore loin d’une ville comme Stockholm.
Dans les 22 grandes villes du Québec [le taux de féminité] est passé de 27,3 % avant le scrutin à 45,5 %. Une avancée remarquable! […] Il est important de souligner l’évolution du nombre de femmes au pouvoir dans les grandes municipalités. Progression que nous avions également constatée dans les taux de candidatures féminines.
Thérèse Mailloux, présidente du Groupe Femmes, Politique et Démocratie (GFPD)
Du travail à faire du côté des petites municipalités
La situation est différente quand on analyse l’ensemble de la province puisque la représentation féminine est inégale dans les petites municipalités. «Le portrait est toutefois moins réjouissant en tenant compte de l’ensemble des 1102 municipalités, ce taux tombe à 23,6 %», précise l’organisme Groupe Femmes, Politique et Démocratie.
Au Québec, nous avons un grand nombre de municipalités de moins de 5000 habitants où l’on retrouve des conseils municipaux largement masculins. Dans les petits villages, il est plus difficile de se présenter comme candidate indépendante quand il y a des élus sortants qui sont déjà en place depuis plus d’un mandat.
Thérèse Mailloux, présidente du Groupe Femmes, Politique et Démocratie (GFPD)
Groupe Femmes, Politique et Démocratie (GFPD) se donne la mission d’éduquer la population en général, et plus particulièrement les femmes, à l’action citoyenne et démocratique.