La levée de la recommandation de prioriser le télétravail par la Santé publique revigorera le centre-ville de Montréal, se sont réjouis différents acteurs économiques à la suite de l’annonce de Québec.
Il reviendra à chaque entreprise de décider si ses employés effectueront un retour au bureau. La Santé publique recommande que ce retour se fasse de manière hybride, donc avec certains jours passés à la maison et d’autres au bureau. «On se le faisait demander depuis très, très longtemps», a avoué le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, en conférence de presse mardi. «Merci beaucoup, Dr Arruda, d’avoir trouvé la bonne façon d’amener ça.»
Pour la présidente du Regroupement des Sociétés de développement commercial (SDC) du Québec, Géna Déziel, il s’agit «presque d’un retour à la normale». «On a encore du travail à faire, mais on sent qu’on emprunte le bon chemin pour retrouver une pleine vitalité économique», a-t-elle affirmé.
On avait hâte que le gouvernement nous offre une certaine prévisibilité. On travaille très fort pour relancer le centre-ville.
Valérie Plante, mairesse de Montréal
«Un message clair: les entreprises n’ont plus à privilégier le télétravail pour des raisons sanitaires. C’est donc une question d’organisation du travail, a mentionné le président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Michel Leblanc. Ne reste plus qu’à annoncer le retour des fonctionnaires dans les centres-villes.»
Le présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, annoncera lors des prochains jours ce qu’il en sera pour le retour au travail des fonctionnaires de la province.
Retour progressif
Au centre-ville de Montréal, 50% des employés ont déjà effectué un retour au bureau, selon le directeur général de Montréal centre-ville, Glenn Castanheira. La moitié d’entre eux travaillerait déjà à temps plein sur place et l’autre moitié, en mode hybride. «Et malgré ce retour au travail, on a recensé aucune éclosion, a-t-il indiqué à Métro. On peut se donner une bonne tape dans le dos.»
Une forte vague de travailleurs de retour au bureau n’est toutefois pas attendue de manière imminente. «Les employeurs qui hésitaient encore vont commencer progressivement, en ramenant quelques personnes quelques jours par semaine. D’autres vont attendre un peu après le temps des Fêtes, question d’arrimer les ajustements à faire», a dit M. Castanheira.
Le retrait des mesures sanitaires se fait surtout sentir dans le domaine évènementiel. Au Palais des congrès de Montréal, les salles seraient pleinement réservées jusqu’au printemps, a ajouté M. Castanheira. «Ces gros événements, ce sont d’énormes retombées pour le centre-ville. Je pense qu’on a tous appris que les congrès par Zoom ont leurs limites.»
Des assouplissements ont également été annoncés pour les bars et les restaurants. En effet, les pistes de danse seront rouvertes, comme les activités de karaoké seront autorisées. Le port du masque restera obligatoire pour s’y déplacer.
«C’est très bien, mais ce n’est pas encore assez pour leur permettre de remonter la pente, entre autres parce que leurs coûts d’opération ont explosé, a rappelé M. Castanheira. Le centre-ville, c’est un endroit où les gens viennent pour trouver une proximité. On n’en est pas encore précisément là.»