Un second report de la date butoir pour la vaccination obligatoire des travailleurs de la santé demeure sur la table. Cette obligation pourrait aussi se limiter à certains établissements de santé, ou à des régions précises.
C’est ce qu’a mentionné le premier ministre François Legault, de passage dans différents studios de radio lundi. «On espère être capable d’appliquer le décret, a-t-il partagé au micro de Paul Arcand, au 98,5. On va sûrement être capable de l’appliquer à certains endroits. Christian Dubé, par exemple, disait dans les urgences, c’est sûr qu’on va l’appliquer parce qu’il y a un contact très proche avec les patients.»
Dans certaines régions, dans lesquelles le taux de vaccination est plus élevé, le décret pourrait être adopté.
À l’échelle québécoise, 3% des infirmières n’ont pas reçu d’inoculation. Le 18 octobre, 19 634 travailleurs de la santé et des services sociaux n’étaient toujours pas adéquatement vaccinés, et 13 714 n’avaient reçu aucune dose.
Opération séduction
Le gouvernement a déjà reporté d’un mois la date butoir pour la vaccination obligatoire, qui avait été fixée au 15 octobre. On avait alors jugé que la suspension des travailleurs de la santé aurait créé une pression trop forte sur le réseau de la santé, déjà fragilisé.
L’évolution de nouvelles infirmières influencera aussi la décision à venir du gouvernement. «On est en train de recruter. Il y a des employés qui sont en contact moins étroit avec les patients, mais ça va beaucoup dépendre du recrutement des infirmières», a partagé M. Legault, en entrevue à Qub Radio.
Plus de 2000 infirmières ont accepté d’adopter un horaire à temps plein, de sortir de la retraite, ou ont intégré le réseau public après une offensive d’embauche du ministère de la Santé.
Les infirmières travaillant à temps plein qui demeureront dans le réseau ou le réintégreront empocheront des bonis s’échelonnant de 12 000$ à 18 000$ dans le cadre d’un plan de 1 milliard de dollars pour contrer la pénurie.