Une plus grande contribution du fédéral en santé et plus de pouvoir en matière d’immigration: voilà la liste de souhaits du premier ministre du Québec François Legault en vue des élections fédérales. Les chefs des différents partis ont reçu une lettre jeudi dans laquelle ces demandes sont détaillées.
Tel que précédemment mentionné, le chef de la CAQ souhaite qu’Ottawa assume «sa juste part des coûts en matière de santé». Présentement, le Fédéral paie environ 22% des frais de santé des provinces canadiennes. Celles-ci aimeraient voir la contribution augmenter jusqu’à 35%.
«On a besoin de cette augmentation […] le plus rapidement possible», exige M. Legault.
Ces transferts doivent être effectués sans condition précise, demande-t-il. «Rien ne justifie que le gouvernement fédéral puisse venir envahir un champ de compétence du gouvernement du Québec, poursuit-il. Soyons clairs: Ottawa ne va pas engager un seul médecin ou une seule infirmière. Et on n’acceptera pas au Québec de nous faire dicter des conditions par Ottawa dans nos champs de compétence.»
Erin O’Toole a promis de faire passer la croissance annuelle des transferts en santé de 3 à 6%, ce qui représente une augmentation de six milliards par année pour l’ensemble des provinces.
Réussir l’intégration des arrivants
«Dans un souci de combler les pénuries de main-d’œuvre et pour garantir une intégration réussie des nouveaux arrivants», Québec veut obtenir le plein contrôle sur l’immigration issue du regroupement familial.
«On doit absolument intégrer les immigrants à la majorité francophone, insiste M. Legault. C’est une question existentielle pour la nation québécoise. Il n’y a pas de plus grand devoir pour un premier ministre du Québec que d’assurer l’avenir du français.
Parmi ses autres demandes, on retrouve l’application de la Charte de la langue française aux entreprises de compétence fédérale, la promesse de n’effectuer aucune contestation judiciaire concernant la Loi sur la laïcité de l’État et le respect des compétences de la province en matière de logement.
La lettre du premier ministre a été critiquée par la députée du Parti québécois Véronique Hivon, qui considère qu’il s’agit «des mêmes demandes qu’il y a 2 ans, sans résultat».