La mairesse de Montréal, parce qu’elle veut «consolider le statut de ville gastronomique» de la métropole a annoncé la création de l’Office montréalais de la gastronomie (OMG), en collaboration avec Tourisme Montréal.
La mairesse dit vouloir «mettre tous les acteurs autour de la table» pour soutenir l’industrie de la restauration dans un contexte post-pandémique.
Avec un budget de lancement de 1 M$ de la part de la Ville accordé à Tourisme Montréal, l’Office montréalais de la gastronomie vise notamment à faciliter la concertation, la création de partenariats stratégiques et assurer la relève.
«La relève économique de Montréal va bien quand les acteurs se parlent. (…) Il faut soutenir le secteur de la restauration qui a fait preuve de résilience et l’Office montréalais de la gastronomie arrive à point nommé.»
Valérie Plante, mairesse de Montréal.
Pour Liza Frulla, présidente de l’ITHQ, l’Office montréalais de la gastronomie permettra de «prendre soin des restaurateurs» et de «rendre l’industrie attrayante pour la relève». Mme Frulla souligne que l’Office est aussi un outil important pour «renforcer la personnalité touristique spécifique de la métropole», comme ville de la gastronomie.
«La gastronomie doit être intégrée dans la politique cultuelle comme la musique et le théâtre. La gastronomie ça fait partie de notre identité.»
Liza Frulla, directrice générale de l’Institut du tourisme et de l’hôtellerie du Québec.
Mme Frulla affirme que, malgré la pénurie de main-d’œuvre dont souffre le secteur, les classes de l’ITHQ affichent complet. «La relève et le talent sont au rendez-vous», dit-elle.
Pour Yves Lalumière, PDG de Tourisme Montréal, la mission de l’Office montréalais de la gastronomie sera clé.
«Pour les propriétaires de restaurants, cet accompagnement est critique. Ils ont besoin de cet encouragement, de cette promotion là», dit-il.
Accueil positif de l’industrie, annonce «électoraliste» pour l’opposition
François Meunier, président de l’Association des restaurateurs, est convaincu du rôle que l’OMG jouera auprès des restaurateurs pour valoriser l’industrie, notamment pour que «ses besoins soient identifiés et considérés».
Pour attaquer le problème de main d’œuvre, M. Meunier se dit conscient que «dans les faits, il va falloir travailler très fort».
Il affirme que l’industrie est encore «dans l’inconnu face au développement du variant delta et au retour des employés dans les bureaux». Les restaurateurs pourraient bénéficier de la «cohésion d’une structure», comme l’Office montréalais de la gastronomie.
Du côté de l’opposition municipale, la création de l’Office montréalais de la gastronomie est jugée «électoraliste».
«Si la mairesse avait porté une réelle attention aux demandes des restaurateurs, elle aurait rapidement compris que ce n’est pas un Office de la gastronomie qu’ils souhaitent, mais plutôt une administration à l’écoute et soucieuse de leur vitalité.»
Vianney Godbout, candidat pour Ensemble Montréal et restaurateur.