Climat et coût de la vie: résumé du 18 août de la campagne électorale
Journée difficile pour le Parti libéral de Justin Trudeau qui a été la cible conjointe des différents partis d’opposition en ce qui a trait à son bilan de gestion des frontières, des travailleurs étrangers durant la pandémie et de l’augmentation du coût de la vie.
Le Parti libéral parle de climat et de pompiers
Les fortes chaleurs qui ont ébranlé le Canada et entraîné des feux de forêt en Colombie-Britannique poussent le Parti libéral à s’engager sur un plan de lutte contre les feux de forêt et les conditions climatiques changeantes. Le PLC promet un investissement de 50 M$ pour former 1 000 nouveaux pompiers communautaires à travers le pays. Justin Trudeau prévoit d’apporter de nouveaux équipements aux pompiers pour un investissement de 450 millions de dollars avant la prochaine saison des incendies, notamment une flotte d’avions fabriqués au Canada afin d’améliorer les moyens aériens d’extinction des incendies dont disposent les provinces.
L’engagement prévoit aussi des aides aux canadiens pour «des rénovations et des mises à niveau» améliorant la résilience climatique de leurs maisons.
Le chef adjoint du NPD, Alexandre Boulerice, fera une annonce vendredi, à Montréal, en lien avec la lutte contre les changements climatiques.
Les conservateurs et le NPD égratignent Trudeau sur le coût de la vie
S’appuyant sur les données de Statistique Canada qui constate que l’Indice des prix à la consommation affiche une augmentation des prix de 3,7% sur les douze derniers mois, Erin O’Toole, chef du Parti conservateur, déclare que Justin Trudeau ne semble pas se soucier de la hausse vertigineuse du coût de la vie imposée aux Canadiens par l’inflation.
Du côté du Nouveau parti démocratique, c’est l’augmentation du coût de l’immobilier sous le mandat de Justin Trudeau qui est pointé du doigt. Selon l’indice des prix des propriétés MLS, le prix de référence immobilier a augmenté d’environ 300 000$ entre novembre 2015 et août 2021, passant de 433 800$ à 736 000$.
Le NPD a d’ailleurs réitéré ses engagements immobiliers annoncés en mai 2021 avec le souhait de construire 500 000 logements abordables en 10 ans grâce à une enveloppe de 14 G$ et la mise en place d’une taxe de 20% pour lutter contre la spéculation immobilière étrangère.
«On vise l’application d’une telle taxe à l’échelle nationale, dont l’objectif n’est pas forcément d’augmenter les recettes fiscales, mais de dissuader ces arrivées d’investisseurs spéculateurs. La Colombie-Britannique [qui applique une taxe similaire] a démontré que cela fonctionnait», expliquait M. Singh.
Le Bloc veut plus de contrôle aux frontières en temps de pandémie
Le Bloc québécois critique la gestion des frontières du gouvernement durant la pandémie et la qualifie de «catastrophique» dans un bilan publié ce jour. Yves-François Blanchet devraient proposer bientôt un plan de gestion des frontières en cas de menaces pandémiques. Le 15 mars 2020, le Bloc québécois avait émis 22 mesures de gestion des points d’entrée du Canada et du Québec.
Le bloc a aussi fait le bilan de la gestion des travailleurs étrangers du fédéral dénonçant «les déboires administratifs du Programme de travailleurs étrangers temporaires (PTET), qui causent bien des maux de tête aux entreprises québécoises».
Le Parti conservateur compte s’attaquer à la corruption
Le Parti conservateur a présenté sa Loi anticorruption «pour renforcer considérablement les lois fédérales sur l’éthique, le lobbying et la transparence». Celle-ci prévoit d’augmenter les amendes pour les infractions à l’éthique d’un maximum de 500 $ à un maximum de 50 000 $, ou d’assurer que des pénalités monétaires soient imposées pour toute infraction à la Loi sur les conflits d’intérêts, entre autres.
Bernier promet une totale liberté d’expression sur Internet
Le Parti populaire du Canada abrogera «toute loi ou tout règlement existant restreignant la liberté d’expression sur internet et s’opposera au rétablissement de l’article 13 de la Loi canadienne sur les droits de la personne».
«Les Canadiens doivent pouvoir jouir d’un maximum de liberté d’expression, comme le garantit l’article 2 de la Charte canadienne des droits et libertés.»
Maxime Bernier, Chef du Parti populaire du Canada