Des réfugiés afghans seront accueillis au Québec
Le Québec «est prêt à faire sa part» en accueillant des réfugiés afghans souhaitant quitter le pays. C’est ce que le premier ministre François Legault a déclaré en conférence de presse, lundi avant-midi.
Dimanche, un mouvement islamiste radical de talibans, les insurgés, a conquis la capitale, Kaboul. Devant leur avance, les forces gouvernementales se sont effondrées.
«Les Québécois ont été choqués de voir les images des derniers jours, a convenu M. Legault. Après toutes ces années, il y a des inquiétudes avec ce qui est arrivé le 11 septembre, à voir les groupes terroristes qui se développent. Le plus inquiétant est de voir la place laissée aux femmes: on a l’impression de voir reculer l’égalité entre les hommes et les femmes.»
Situation inquiétante
Le premier ministre Justin Trudeau a fait part de son intention d’accueillir 20 000 réfugiés au pays. Déjà, 807 Afghans auraient été évacués grâce au programme spécial d’immigration du Canada.
«Nous concentrerons nos efforts sur les gens particulièrement vulnérables, incluant les femmes leaders, les défenseurs des droits humains, les journalistes, les membres des minorités religieuses persécutées, les personnes LGBTI, et les membres de familles des interprètes déjà réinstallés au pays», a précisé vendredi le ministre de l’Immigration, Marco Mendicino.
Tous les vols civils et militaires ont été suspendus de l’aéroport de Kaboul, en raison de la présence d’une foule tentant de quitter le pays, a annoncé l’armée américaine lundi. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on peut voir des centaines de personnes courir près d’un avion militaire américain. Plusieurs individus tentent de s’y accrocher. Certains en seraient tombés, causant leur décès.
Demandes spéciales
En vue des élections fédérales, François Legault émettra une liste de souhaits aux différents candidats, a-t-il fait savoir. L’immigration sera notamment l’une de ses cibles.
«C’est important de comprendre que l’intégration est différente au Québec que dans le reste du Canada, notamment en ce qui concerne la protection de notre langue», a-t-il mentionné.
Une autre de ses demandes concernera les transferts effectués à la province en termes de santé. Le Québec devrait assumer 65% de ses dépenses en la matière au lieu de 78%, estime M. Legault.
«Et on ne veut pas de condition, a tranché le caquiste. Je pense qu’on est capable de bien gérer notre situation.»