Une équipe internationale de chercheurs a découvert des effets thérapeutiques encourageants dans treize molécules déjà connues de la sphère clinique, lesquelles pourraient accélérer le traitement de la COVID-19 avant même l’arrivée d’un vaccin.
Principalement issus de l’Institut médical Sanford Burnham Prebys, en Californie, et de l’Université de Hong Kong, les experts ont analysé «approximativement 12 000 molécules approuvées par la [Food and Drug Administration américaine] ou en processus clinique».
«Le développement d’un vaccin pourrait prendre au moins 12 à 18 mois, et les délais habituels pour l’approbation d’un nouvel antiviral peuvent dépasser les dix ans», peut-on lire dans un article publié vendredi dans la revue scientifique Nature.
Sur 12 000 médicaments, les équipes de recherche en ont donc identifié une centaine qui «limitent la réplication du virus dans le corps», dont 21 qui produisent une relation «dose-effet», c’est à dire une réaction visible de l’organisme à l’administration de la molécule.
Sur ces 21 produits, 13 ont été identifiées comme ayant de potentiels effets thérapeutiques. Parmi celles-ci, apilimod, un médicament d’abord conçu pour combattre la maladie de Crohn, notamment.
«Étant donné que la plupart des molécules identifiées dans cette étude sont déjà testées en phase clinique, leurs profils […] connus vont permettre des évaluations pré-clinique et cliniques pour traiter la COVID-19», écrivent les auteurs du papier.
Les vaccins se feront attendre
Si le développement d’un vaccin fait les manchettes à travers le monde, l’utilisation d’anticorps, du moins pour ralentir les effets de la maladie pandémique, est considérée.
Après de longs débats, l’hydroxychloroquine, un médicament par moment vanté par le président des États-Unis, Donald Trump, s’est avérée inefficace.
Dans les dernières semaines, c’est la dexaméthasone qui a donné les résultats les plus encourageants. Pas plus tard que mercredi, le ministère japonais de la Santé a donné son feu vert à l’utilisation de ce stéroïde.
Des dizaines de laboratoires ont pour leur part amorcé la première, deuxième et même troisième étape des essais cliniques pour un vaccin. Au Québec, l’entreprise Medicago n’en est qu’à la première.
Durant la troisième phase de tests, aussi la plus longue, les chercheurs mettent à l’épreuve l’efficacité de leur candidat-vaccin auprès de milliers de participants.