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Six mois de coronavirus: l’état de la science

Une technicienne allemande lors du processus de dépistage

Une technicienne allemande lors du processus de dépistage.

Le 31 décembre 2019, de mystérieux cas de pneumonie se multiplient en Chine, menant quelques jours plus tard à l’identification de la COVID-19. Six mois plus tard, la science en sait toujours très peu sur ce nouveau coronavirus, qui a fait plus de 500 000 victimes. Mais tranquillement, des équipes de recherche se familiarisent.

La revue scientifique Nature a publié la semaine dernière un état des lieux dans la recherche sur la maladie. On y a compilé toutes les connaissances internationales sur la façon dont le virus se transmet, agit, et comment le combattre.

Transmission du coronavirus

Le confinement joue un rôle dans la lutte contre le coronavirus, conclut une bonne part de la science. La distance physique de deux mètres, elle, pourrait faire partie de notre quotidien à long terme. Selon une étude publiée fin-mai dans la revue Science, elle pourrait même demeurer d’office «jusqu’en 2022».

Dans l’attente d’une seconde vague, les autorités de santé publique ont plus souvent qu’autrement opté pour un déconfinement estival. C’est notamment le cas au Québec et dans le reste du Canada. Mais à mesure que les rassemblements dans les parcs et les restaurants augmentaient, le rôle du climat chaud dans le combat contre la COVID-19 est demeuré flou.

«Nos constats suggèrent que, sans mesures sanitaires efficaces, de fortes éclosions sont encore à prévoir dans des climats plus humides, écrit une autre équipe scientifique de l’Université Princeton, dans un document datant de mai. La météo estivale ne devrait pas substantiellement freiner la croissance pandémique.»

Comment le virus agit-il?

C’est l’une des questions qui génère encore le moins de réponses.

«Si l’insuffisance respiratoire demeure la caractéristique clinique la plus fréquente de la COVID-19, certains rapports ont lié le virus SARS-CoV-2 à des défaillances vasculaires, à des défauts neurologiques (dont la perte de l’odorat et du goût), à des maladies des reins, à des accidents vasculaires cérébraux chez les jeunes, à des symptômes similaires au syndrome de Kawasaki chez les petits et une gamme d’autres conditions», écrit-on dans la revue Nature.

Dépistage

L’administration de tests n’a pas été de tout repos au Québec. Après avoir promis d’atteindre les 14 000 tests par jour, la Santé publique locale ne l’a fait que trois fois, à la fin du mois de mai.

Selon Nature, la communauté scientifique oeuvre présentement sur le développement de tests de dépistage plus rapides à analyser. Des protocoles d’analyse de la salive, mais aussi du sang ont d’ailleurs été développés durant les mois d’avril et de mai.

Développement d’un vaccin et d’anticorps

Avant d’arriver à l’étape du vaccin, la communauté médicale s’est attardée à tester l’efficacité de certains antibiotiques pour limiter les symptômes de la maladie, sans l’éliminer complètement.

Après de longs débats, l’hydroxychloroquine, un médicament par moment vantée par le président des États-Unis, Donald Trump, s’est avérée inefficace. Récemment, c’est la dexaméthasone, un stéroïde, qui a donné les résultats les plus encourageants. Selon des essais cliniques, elle peut réduire le taux de mortalité lié à la COVID-19.

La mise au point d’un vaccin demeure la question à un million de dollars dans la science du coronavirus. Une bonne partie de la communauté scientifique s’est d’ailleurs réorientée pour participer à l’effort de guerre.

Concevoir un remède nécessite toutefois du temps, et de nombreuses étapes éthiques restent à franchir. Les sociétés CanSino, en Chine, et Moderna, aux États-Unis, ont notamment franchi d’importantes phases de tests et devraient amorcer des essais sur des humains dès juillet.

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