Transport en commun: une pétition pour plus d’investissements
Profitant de la fin des rencontres de consultation publique sur la Politique québécoise de mobilité durable, l’Alliance pour le financement des transports collectifs au Québec (TRANSIT) a lancé une pétition pour demander à Québec d’investir 1G$ par année, pour les dix prochaines années, dans les infrastructures de transport en commun.
«Il y a un consensus d’investissements dans le transport en commun qui ne se traduit toutefois pas toujours par des actions concrètes», a indiqué Philippe Cousineau Morin, porte-parole de TRANSIT.
Une coalition formée d’une trentaine d’organismes, dont l’Union des municipalités du Québec (UMQ), l’Ordre des architectes du Québec (OAQ), le Réseau des ingénieurs du Québec (RéseauIQ), l’Association du transport urbain du Québec (ATUQ), le Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement du Québec (RNCREQ), la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) ainsi que la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), avait aussi demandé cet investissement au gouvernement en mai.
M. Cousineau Morin a dit s’attendre à un appui important de la population: des dizaines de milliers de signatures seraient très réalistes, selon lui.
«Ce n’est pas une surprise pour personne que le métro s’arrête comme ça, a lancé M. Cousineau Morin. Les citoyens savent que ce n’est pas problème de gestion, mais d’infrastructure.»
La CMM, qui appuie la pétition, est aussi optimiste que ce consensus généralisé permette la réalisation des projets prioritaires et que les investissements à court et moyen terme voient le jour rapidement.
La Société des transports de Montréal (STM) a pour sa part indiqué qu’elle fondait beaucoup d’espoir sur la nouvelle politique gouvernementale.
Des consultations satisfaisantes
Le ministère du Transport s’est dit satisfait de la quantité de réponses reçues lors de la consultation publique, mais a refusé de se prononcer sur d’éventuels investissements, avant de «s’être fait une tête».
La consultation qui visait la mise sur pied d’une nouvelle politique pour prendre le relais de la Politique québécoise du transport collectif devrait comprendre des mesures d’aménagement du territoire, de gouvernance et de financement du transport collectif, de l’électrification des transports, de transport régional, rural et interurbain et de transport adapté aux besoins des personnes handicapées et à mobilité réduite.
La politique devrait être adoptée à l’automne 2013 et mise en œuvre en 2014.