Marc Gendron: Une simple courroie de transmission
Marc Gendron, le fondateur de la firme Gendron Lefebvre, devenue AECOM-Tecsult, a perçu plus de 1,5M$ entre 1996 et 2003 d’entrepreneurs en construction.
«Gilles Vaillancourt vous-a-t-il dit quoi faire avec les 2% collectés?», a demandé le procureur de la commission Charbonneau, Simon Tremblay. « Il m’a dit qu’il me dirait à qui le remettre», a répondu M. Gendron qui a conclu son témoignage jeudi matin.
Ces sommes, 2% de la valeur des contrats obtenus à Laval, ont dormi dans des coffrets de sûreté de nombreuses banques. Gilles Vaillancourt lui a demandé de remettre à son frère, Guy Vaillancourt, l’argent qu’il avait en «trop». Marc Gendron lui a apporté plus de 700 000$, dans les locaux de MD Vaillancourt.
Deux ou trois fois, il a donné des enveloppes de 8000$ ou 10 000$ directement à Gilles Vaillancourt.
À une autre reprise, vers 2001, il a remis, encore à la demande de l’ex-maire, 400 000$ à l’avocat Robert Talbot.
M. Vaillancourt lui a aussi demandé de donner de l’argent comptant à Jean Bertrand l’agent officiel du parti, principalement en campagne électorale.
Marc Gendron a indiqué avoir reçu un appel de Tony Accurso, de Louisbourg Construction, qui «avait quelque chose pour le politique». L’entrepreneur lui a remis 200 000$ en argent comptant, en novembre, au début des années 2000.
«Il faisait noir, on est allé derrière sa Cadillac, a-t-il raconté. Il m’a dit: il y a 200 000$, là-dedans.»
Marc Gendron a remis le soir-même cet argent provenant de 12 firmes, au comptable Jean Gauthier qui n’a pas posé de questions sur ces sommes.