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Turbo Kid: le post-apo dans la peau

Le premier long métrage de Turbo Kid a été produit en 2015. Photo: Gracieuseté, Filmoption International

Amorcé en 2011 avec le court métrage T is for Turbo, l’univers postapocalyptique de Turbo Kid continue de se développer. Films, bandes dessinées et bientôt un jeu vidéo: cette façon de déployer une œuvre fictionnelle sur plusieurs médiums sans répéter les mêmes histoires n’est pas nouvelle, mais elle est plutôt rare dans le milieu culturel québécois.

Toutes les bandes dessinées de Turbo Kid sont enfin réunies dans une édition intégrale (en français s.v.p.) publiée chez Front Froid qui a été lancée mercredi au bar Arcade MTL, où le public a aussi pu tester la démo du jeu vidéo produit par le studio québécois Outerminds.

Le Geekois craque les codes de la culture geek québécoise pour vous: bandes dessinées, littérature de l’imaginaire, cinéma de genre, jeux vidéo, jeux de société. C’est par ici.

Et cette franchise culte qui a été portée au grand écran en 2015 avec Michael Ironside, Laurence Leboeuf et Munro Chamber devrait faire l’objet d’un deuxième long métrage. En effet, ses créateur.trice.s – les RKSS (Roadkill Superstars), un trio de cinéastes composé de François Simard, Anouk Whissell et Yoann-Karl Whissell – vont prochainement plancher sur le projet.

« C’est un univers élargi, explique Yoann-Karl Whissell rencontré par Métro lors du lancement de l’édition intégrale. Et on ne le sait pas, peut-être qu’un jour, il y aura une télésérie de Turbo Kid. Il n’y a pas de limites aux histoires qui peuvent être racontées. »

Front Froid

D’un storyboard à une bande dessinée

L’idée de faire une bande dessinée consacrée aux aventures de Turbo Kid est née dès la préproduction du premier long métrage. Le bédéiste Jeik Dion avait été engagé à l’époque par les RKSS pour concevoir le storyboard de leur film.

Afin d’illustrer l’hémoglobine plutôt abondante dans Turbo Kid, Jeik Dion avait ajouté du rouge dans le storyboard. Cette approche graphique a été conservée pour les BD, le rouge étant la seule couleur apparaissant dans les deux premiers numéros (L’aventure perdue d’Apple et Skeletron déchaîné), surtout conçus en noir et blanc.

Front Froid

En plus de ces deux premières aventures qui avaient été publiées dans un tirage limité à seulement 1000 exemplaires chacune, les adeptes du héros casqué peuvent maintenant lire pour la première fois en français deux courtes histoires (Vie de rat et Voir les maîtres) avec, en bonus, une bande dessinée conçue dans le cadre du développement du jeu vidéo.

Illustrée par Jeik Dion – qui s’est permis cette fois-ci d’élargir sa palette de couleurs –, cette BD, tout comme le jeu vidéo, fait le pont entre le premier film de Turbo Kid et la suite.

« Ça se passe entre le premier et le deuxième film, qui sortira dans un futur semi-proche, confirme Yoann-Karl Whissell. En même temps, [le jeu vidéo] a sa propre histoire, parce que l’intégrer complètement à celle du film, c’est compliqué. Mais il va avoir des clins d’œil à tous les univers pour les connecter en ensemble. »

Une aventure entre ami.e.s

Récemment, Jeik Dion a publié Chanson noire, une BD qui a lui-même scénarisée, une première pour le bédéiste. Malgré cette indépendance nouvelle, il serait prêt à rempiler sur de nouvelles aventures de Turbo Kid, dit-il.

« Il y a un très petit groupe de personnes avec qui je suis encore game de travailler et c’est sûr que RKSS en fait partie, soutient le principal intéressé. Même si ce n’est pas Turbo Kid, n’importe quoi d’autre, j’embarque. Ce sont des chums, c’est devenu une famille. C’est l’une des plus belles collaborations que je n’ai jamais eues de ma vie, autant sur le film que sur les BD. »

Entrevue de ruelle avec Jeik Dion et Yoann-Karl Whissell. Photo: Jason Paré, Métro

« Jeik va faire le storyboard de Turbo Kid 2, renchérit Yoann-Karl Whissell. C’est tellement plus plaisant de faire des choses entre amis, en famille, entre copains. Il n’y a rien qui bat ça. »

La création est un processus qui peut être très stressant, ajoute le cinéaste, mais beaucoup moins lorsqu’on travaille avec des ami.e.s, affirme-t-il.

Parmi ces amis collaborateurs, ajoutons le duo Le Matos, composé de Jean-Philippe Bernier et Jean-Nicolas Leupi, qui ont fait la musique du court et du long métrage, mais également du jeu vidéo.

« J’ai écouté les premières chansons qu’ils ont faites… Oh, mon Dieu! J’ai des frissons juste à y penser. Ils sont tellement bons. Ils sont malades! »

Vendu dans 55 pays, le film Turbo Kid a créé des adeptes un peu partout sur la planète, au point que certaines personnes se sont fait tatouer les personnages de cette franchise, raconte Yoann-Karl.

« Ça ne fait pas de sens dans ma tête, mais je l’apprécie beaucoup. »

Espérons que ces personnes aimeront le prochain film!

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