TVA Québec abolit son bulletin de nouvelles de fin de semaine
De nouvelles compressions frappent TVA. L’entreprise a annoncé vendredi qu’elle mettrait fin à son bulletin de nouvelles de fin de semaine à Québec à compter du 19 juin prochain.
Selon le président et chef de la direction de Québecor, Pierre Karl Péladeau, cette décision était nécessaire en raison du «contexte économique et concurrentiel actuel». «Produire de l’information et de la programmation reflétant les différentes régions du Québec nécessite d’importants investissements et, dans le contexte économique et concurrentiel actuel, nous nous retrouvons dans l’impossibilité de maintenir le statu quo», a-t-il mentionné par voie de communiqué.
Le Groupe TVA indique que «des équipes de reportage de TVA continueront de couvrir le terrain dans la capitale, les samedis et dimanches, afin de bonifier le TVA Nouvelles réseau ainsi que d’alimenter LCN et les plateformes numériques de l’entreprise». Questionnée par Métro, l’entreprise précise qu’aucun poste ne sera aboli à la suite de cette décision. Cependant, des employés surnuméraires verront leur nombre d’heures de travail être réduit.
La chaîne TVA indique par ailleurs qu’elle «s’explique difficilement pourquoi elle est la seule à faire l’objet de conditions aussi exigeantes en matière de programmation et de nouvelles locales, comparativement aux médias concurrents, incluant le diffuseur public Radio-Canada». Elle «réclame des allégements et de la flexibilité réglementaire pour mieux prioriser l’allocation des ressources, s’adapter aux demandes des téléspectateurs et à leur mode de consommation».
«La décision d’aujourd’hui s’inscrit dans un contexte où les médias doivent voir à diminuer leurs coûts pour assurer la pérennité de leurs activités. Il est impératif que les instances gouvernementales et réglementaires agissent rapidement pour mettre en œuvre la nouvelle Loi sur la diffusion continue en ligne (C-11) et pour adopter le projet de loi C-18, et ce, afin de prévoir davantage de flexibilité réglementaire et un traitement équitable au bénéfice des entreprises canadiennes de radiodiffusion», a ajouté M. Péladeau.
Jeudi, le journaliste du Montreal Gazette Steve Faguy révélait sur Twitter que le Groupe TVA avait acheminé une demande au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) afin de réduire ses obligations en matière d’heures de contenu local à Québec.