Financement du camp du Non: le PQ veut accéder aux archives
Le Parti québécois (PQ) veut que la totalité des archives de la commission sur le financement du camp du Non, lors du référendum de 1995 – la commission Grenier – soit rendue publique.
Il déposera une motion à l’Assemblé nationale cette semaine à cet effet. Il souhaite obtenir un «engagement ferme» de la part du gouvernement.
Ce qu’ont partagé 90 témoins au juge Grenier, durant les audiences à huis clos, et plus de 4500 documents de preuve sont toujours soumis à une ordonnance de non-diffusion, de non-communication et de non-publication sans limites de temps.
Le chef du PQ, Paul Saint-Pierre-Plamondon, également député de Camille-Laurin, assure avoir obtenu «un avis juridique qui confirme que le gouvernement du Québec peut, par simple loi, déclassifier toute l’information obtenue dans le cadre de cette enquête», fait savoir l’Aile parlementaire du parti.
À notre connaissance, aucun document ou aucune information n’est classifié comme tel, sauf pour les plus grands secrets d’État. Pourquoi cacher de l’information aussi importante et spécifique?
Paul Saint-Pierre-Plamondon, chef du Parti québécois et député de Camille-Laurin
Selon lui, «des gens ont bafoué nos règles démocratiques de base» à cette époque, et il n’y a «aucune raison» de ne pas lever le voile sur ce qui a été dit lors de huis clos ou dans les documents confidentiels. Le PQ souhaite ainsi que «les Québécois et Québécoises puissent avoir toute la vérité sur les manœuvres frauduleuses du camp du NON en 1995».
C’est au nom du «respect de la démocratie québécoise» que le chef de ce parti dit agir. Il souhaite éviter que ces «tactiques frauduleuses» se reproduise et avoir une plus grande connaissance des pratiques des individus impliqués dans l’affaire.