Extorsion d’1M$: le chef de la police refuse d’enquêter, affirme Tremblay
L’ex-chef du SPVM, Yvan Delorme, n’a pas voulu ouvrir d’enquête lorsque Gérald Tremblay l’a informé que Bernard Trépanier a demandé 1M$ à la compagnie SmartCenters parce qu’il n’y avait pas «matière à enquête», a expliqué l’ex-maire de Montréal, devant la commission Charbonneau, jeudi.
Gérald Tremblay a raconté qu’il a congédié M. Trépanier, l’ex-argentier du parti Union Montréal, en 2006, parce qu’il avait réclamé en son nom 1M$ à la compagnie ontarienne qui voulait construire un centre commercial dans la métropole.
S’il a clairement donné les raisons de ce congédiement à Frank Zampino, il s’est gardé de le détailler au principal intéressé pour éviter «des menaces ou des répercussions sur les personnes qui m’ont fait confiance [en l’informant des actions de M. Trépanier]».
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M. Tremblay s’est toutefois enquis, deux fois, auprès d’Yvan Delorme, le chef du SPVM de l’époque, à savoir s’il pouvait y avoir une enquête. «Il m’a dit de façon très claire qu’il n’y avait pas matière à enquête parce qu’aucun acte n’avait été commis.»
M. Delorme, qui a quitté son poste en 2010 dans des circonstances encore nébuleuses quelques jours seulement après avoir renouvelé son contrat, a expliqué à La Presse qu’en vertu de la Loi de police cette histoire aurait dû être traitée par la Sûreté du Québec. «Ça aurait été ridicule de ma part si je lui avais dit ça, car je sais très bien qu’on peut porter des accusations même si un crime n’a pas été commis», a-t-il déclaré.
Le SPVM attend plus de détails sur ces allégations avant de commenter le dossier.