Des enjeux de densité redoutés par des résidents de L’IDS
L’Association des propriétaires et résidents de L’Île-des-Sœurs (APRIDS) s’inquiète de la croissance démographique attendue sur le territoire insulaire au cours des prochaines années. La cause? Le projet de développement immobilier Cité de L’Île, présenté aux citoyens le 14 décembre, qui ne s’accompagne pas d’une bonification de l’offre d’infrastructures dans le secteur.
Selon l’évaluation de l’APRIDS, les différents projets de développement dans le nord de l’Île causeraient une augmentation de plus de 4500 résidents supplémentaires à L’IDS, «à court et moyen terme».
«Ça, c’est sans compter les trois tours qui sont en construction sur la pointe sud de l’île. On ajoute donc un autre 1000 résidents, ce qui nous amènerait à 5500», explique le président de l’APRIDS, Daniel Manseau.
En 2021, L’Île-des-Sœurs comptait plus de 20 000 habitants sur son territoire. L’ajout de 5500 résidents représenteraient une hausse de plus de 25% de la population locale.
L’APRIDS déplore le manque de planification quant aux différentes infrastructures du secteur. «Ce 25%-là n’arrive pas avec une nouvelle entrée sur L’IDS, ni une nouvelle planification sur la circulation, ni une nouvelle manière d’accéder à L’Île pour les véhicules d’urgence. Ce qu’on veut savoir, c’est quel est le plan pour le développement de L’IDS», poursuit le président de l’APRIDS.
On le voit, les projets immobiliers se multiplient et pendant ce temps, rien n’est fait du côté des infrastructures
Daniel Manseau, président de l’Association des résidents et propriétaires de L’Île-des-Sœurs
«Les gens se posent beaucoup de questions dans le secteur. Le projet est arrivé comme un coup de tonnerre dans un ciel bleu», ajoute Alain Charbonneau, membre du conseil d’administration et responsable des Communications de l’APRIDS.
Le regroupement insulaire n’a pas encore officiellement pris position face au développement de la Cité de l’Île. Les membres de l’APRIDS préfèrent attendre après la rencontre d’information prévue le 24 janvier pour prendre parti. L’APRIDS invite d’ailleurs les citoyens de L’IDS à se présenter à la rencontre pour «poser toutes les questions nécessaires et faire part de leurs préoccupations».
Une troisième école réclamée depuis des lunes
C’est par ailleurs sans surprise que le dossier de la troisième école à L’Île-des-Sœurs figure parmi les enjeux prioritaires pour l’APRIDS en 2023.
La construction d’une nouvelle école, primaire et secondaire, se fait attendre depuis 2019 à L’IDS. En octobre dernier, le Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys et le ministère de l’Éducation ont annoncé avoir mis le projet sur la glace en raison d’une baisse attendue d’enfants sur le territoire insulaire. L’APRIDS espère que cette décision sera revue et ajoute que l’étude réalisée ne tient pas compte de la hausse démographique attendue.
«On souhaite que le projet soit remis en phase de planification. Le problème, c’est qu’ils n’ont pas tenu compte justement des différents projets et développements immobiliers. Avec ces nouvelles tours viennent de nouveaux résidents, et, donc, de nouveaux enfants. Il faut aussi calculer les flux migratoires», ajoute Daniel Manseau.
L’APRIDS rappelle que la construction d’une nouvelle école pourra non seulement permettre aux adolescents de rester à L’IDS pour leur parcours secondaire, mais également de bonifier l’offre de services dans le quartier pour l’ensemble de la population.
Quelques dossiers attendus par l’APRIDS en 2023
– La conclusion de l’arbitrage et la décision concernant le litige entre l’Arrondissement et le Golf Exécutif Montréal
– Une présence policière accrue
– Les séances publiques concernant la passerelle reliant Verdun à L’IDS, ainsi que sur le futur centre aquatique
– La mise en place rapide et efficace de patinoires extérieures en période hivernale