Bilan de la première année de l’administration Mauger
Il y a un an jour pour jour, Marie-Andrée Mauger et son équipe faisaient leur entrée à la mairie de Verdun. Après avoir mené à terme plusieurs projets, son administration prévoit d’importants chantiers pour les trois prochaines années. Métro s’est entretenu avec la principale intéressée.
De l’aveu de Mme Mauger elle-même, sa gouvernance ne se traduit pas par de grands coups d’éclat, mais plutôt par une multitude de gestes cohérents qui s’inscrivent dans une vision globale, celle d’améliorer la qualité de vie des Verdunois.
«On a travaillé sur plusieurs fronts et à différentes échelles: sécuriser un coin de rue, embellir un parc, ou protéger un espace vert à 500 mètres de chez soi, et s’assurer d’avoir accès à trois activités libres à moins d’un kilomètre de chez nous, en tout temps», indique-t-elle.
Vert-dun
En plus d’occuper le poste de mairesse de Verdun, Mme Mauger siège au comité exécutif de la Ville de Montréal à titre de responsable de la transition écologique et de l’environnement. Un rôle qui lui a été confié, selon elle, en raison de ses convictions profondes.
«Cette préoccupation-là, je l’ai toujours portée. Avant on nommait ça “le développement durable”, mais la transition écologique a toujours été très importante pour moi quand j’étais conseillère municipale. Tout ce qui se rapporte à notre empreinte écologique, ça me touche», mentionne Marie-Andrée Mauger.
Ce désir de transition écologique n’est pas seulement porté par moi et par le conseil, mais aussi par la population verdunoise.
Marie-Andrée Mauger, mairesse de Verdun
Sous son règne, 3500 arbres ont déjà été plantés à Verdun. Un sommet pour une période de 12 mois.
«C’est très important pour lutter contre les îlots de chaleur, retenir les eaux de pluie pour éviter les surverses d’égouts. On connaît également les bienfaits des arbres pour la quiétude en milieu urbain, pour réduire le sentiment de stress. C’est hyper important pour la qualité de vie», ajoute-t-elle. Marie-André Mauger souhaite «intégrer la transition écologique, dans une vie de quartier riche et animée».
L’Arrondissement offre maintenant des subventions pour l’achat de produits d’hygiène menstruelle durables et de couches lavables pour bébés. En juillet dernier, Verdun a lancé son Plan de développement de communauté nourricière.
«Il faut intégrer l’agriculture urbaine dans la sphère collective, communautaire, mais aussi au niveau commercial. J’ai toujours cru en la ville nourricière, et j’aimerais voir Verdun devenir nourricier.»
La saga de la troisième école à L’IDS
Comme bien des citoyens, la mairesse a été «surprise et déçue», par la décision du Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys et du ministère de l’Éducation de mettre sur pause le projet d’une troisième école à L’Île-des-Sœurs.
«Moi, je suis d’avis que s’il y avait une école secondaire à L’Île-des-Sœurs, la vie communautaire serait très différente. On le sent dans la communauté, il y a une diaspora des jeunes. Moi, j’y tiens beaucoup à ce projet d’école. Mes prochaines discussions, c’est d’amener le cabinet du ministre de l’Éducation à prendre en compte plus que le registre des naissances, mais aussi les projections quant au flux migratoire et au développement immobilier», indique Mme Mauger.
Une mise à jour du dossier devrait être dévoilée ce printemps.
«Deux grands projets d’infrastructure»
Dans le Plan de développement stratégique de Verdun 2022-2025, on peut lire que l’Arrondissement a l’intention de planifier un centre aquatique et une passerelle entre L’Île-des-Sœurs et Verdun. Il s’agit de deux projets exigeant des travaux majeurs, soutient la mairesse.
«Pour la passerelle, les deux rives sont à environ 300 mètres l’une de l’autre, c’est environ un arrêt d’autobus. Mais quand on prend la piste multifonctionnelle, c’est un trajet de près de trois kilomètres. Pour les citoyens de L’Île-des-Sœurs, c’est un sentiment d’enclavement aussi. Il faut aller vers la mobilité active et aussi un meilleur accès aux véhicules d’urgence», précise Marie-Andrée Mauger.
Parc à chiens: des citoyens craintifs
Le manque de parc à chiens dans le secteur Desmarchais est reconnu par l’administration Mauger.
Depuis 2013, trois projets de parcs canins ont été présentés à la population. Ces projets sont tous tombés à l’eau en raison, notamment, de la grogne des citoyens. Les besoins étant toujours bien présents, l’Arrondissement a décidé de tester une aire d’exercice canin éphémère sous forme de projet pilote. L’emplacement de l’espace ciblé sera dévoilé au début de l’année 2023.
«On veut mettre en place des aménagements sécuritaires, mais amovibles. On veut voir comment va se passer la cohabitation, parce que ça fait toujours peur, un parc à chiens. Il y a beaucoup de citoyens réticents, mais on n’abandonne pas parce qu’on sait que c’est important et que ça fait partie de la vie de quartier», conclut Marie-Andrée Mauger.