Un nouveau bâtiment va «sauver» l’Hôpital de Lachine
Les travaux d’agrandissement de l’Hôpital de Lachine qui ont débuté cette semaine promettent de grandes améliorations, autant pour les patients que pour le personnel soignant.
Construit en 1913, l’Hôpital de Lachine a reçu un financement de 225 M$ du gouvernement provincial pour la construction d’un bâtiment de six étages et le réaménagement du bâtiment existant. Les travaux promettent un hôpital plus accueillant avec des services plus efficaces.
«Ça va amener beaucoup de vigueur aux spécialités qui sont en cours. Ce sera également bénéfique pour la population parce qu’elle va arriver dans une installation rénovée. Ça va être extraordinaire», témoigne l’infirmière-chef du bloc opératoire, Julie Macil.
Hôpital orienté patients
Selon Myriam Ménard, coordonnatrice clinico-administrative de l’Hôpital de Lachine et du CHSLD Camille-Lefebvre, le nouveau bâtiment va permettre de créer «un environnement qui est plus orienté vers le patient, leurs besoins et leurs familles».
Le nouveau bâtiment sera doté de chambres individuelles avec salles de bain privées, et de salons pour accueillir les proches. Cela permettra aux familles d’être «plus présentes et que ce ne soit pas un facteur de stress ajouté. Ça va permettre [aux patients] d’être focusé sur leur guérison», explique la coordonnatrice.
Le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) espère «augmenter [ses] services et mieux desservir la population de la région» en construisant des chambres supplémentaires en chirurgie, aux soins palliatifs et aux soins intensifs.
Le service de soins intensifs sera par ailleurs annexé aux urgences, où les patients sont «le plus instable, explique la coordonnatrice. On va pouvoir les transférer directement sur les lits de soins intensifs, dégager les urgences et donner les bons soins au bon moment.»
Une entrée avec accès universel remplacera les escaliers de l’entrée principale. «Tout est pensé pour le patient et la famille», soutient Mme Ménard.
Désengorger l’hôpital
Selon Mme Ménard, tout a été calculé pour accélérer les processus, du nombre de pas au bloc opératoire au temps de préparation des salles d’opération. Grâce aux gains d’efficacité, elle estime que l’hôpital «va pouvoir opérer plus de patients. Ça va aider à diminuer [les] listes d’attente de chirurgie.»
La modernisation de l’hôpital apportera aussi une amélioration des normes de sécurité, notamment en prévention des infections.
La coordonnatrice affirme que les chambres individuelles «diminuent les risques d’infection nosocomiale [NDLR, infections contractées à l’hôpital], donc ça diminue la durée de séjour en hôpital». Idem au nouveau service d’urgence, où les deux couloirs permettront d’éviter les croisements et d’isoler les patients infectieux plus rapidement.
Séduire le personnel hospitalier
La coordonnatrice clinico-administrative estime que la nouvelle construction aidera «la rétention et l’attraction du personnel», alors que le domaine de la santé est frappé par une pénurie de main-d’œuvre.
Selon l’infirmière du bloc opératoire, «le nouveau bâtiment, c’est ce qui sauve l’hôpital. Les gens vont vouloir venir travailler dans un environnement neuf, et aux normes.» La coordonnatrice assure qu’il n’y aura «aucune diminution des services», car tous seront transférés de l’hôpital actuel au nouveau centre hospitalier. Les travaux de construction devront finir à la fin 2025 ou au début 2026, pour laisser place aux travaux de réaménagement du bâtiment actuel.