Enquête sur la mise en isolement d’un enfant inuk dans un CIUSSS
Une nouvelle enquête sur des allégations de lésion de droits d’un jeune Inuk placé en isolement dans un centre jeunesse a été ouverte, rapporte la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ).
C’est la CDPDJ qui a déclenché cette enquête. L’organisme indique par voie de communiqué avoir été informé de la situation d’un enfant inuk qui aurait été placé en isolement, pour des périodes prolongées, dans un centre de réadaptation du CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal.
Cet enfant «n’aurait pas reçu les soins de santé requis en temps opportun», ce qui aurait ainsi «génér[é] une aggravation de sa situation». La commission précise également qu’il lui aurait été interdit de parler dans sa langue maternelle avec d’autres jeunes Inuits.
La commission stipule que l’objectif de cette enquête est de vérifier si les faits allégués sont véridiques, mais également si les droits de cet enfant sont respectés.
La lésion de droits concerne «les personnes de moins de 18 ans dont la situation est ou pourrait être prise en charge par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ)», indique la CDPDJ sur son site.
Le CIUSSS entend offrir son entière collaboration à l’enquête. «Nous souhaitons réitérer qu’aucune forme de violence, de discrimination ou de racisme envers les jeunes sous notre protection n’est tolérée», indique à Métro Hélène Bergeron-Gamache de la Direction des communications du CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal.
«La sécurité et la diversité culturelle, de même que l’inclusion, sont des principes fondamentaux de notre établissement et aucun comportement allant à l’encontre de ceux-ci n’est accepté», mentionne Mme Bergeron-Gamache.
«Notre priorité est d’offrir un environnement où les personnes autochtones et issues des communautés culturelles se sentent en sécurité, et ce sur tous les plans.»
Une autre enquête sur la situation des enfants inuits hébergés dans des centres de réadaptation du CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal et au Centre de santé Tulattavik de l’Ungava avait été ouverte dernièrement par cette même commission.
En mai 2021, l’enquête avait conclu au «non-respect de leurs droits à la préservation de leur culture et à une vie culturelle, ainsi qu’au non-respect chronique de leur droit à l’éducation».