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Financement sectoriel: une pratique très répandue

Le Directeur général des élections (DGE) confirme les allégations faites à la commission Charbonneau: les grands partis politiques provinciaux et municipaux de la grande région de Montréal ont empoché de nombreux dons d’employés d’entreprises.

Au total, 532 entreprises associées à quatre groupes d’affaires (firmes d’avocats, de comptables, de construction et de génie-conseil) et des proches des employés ont versé 12,8M$ à des partis politiques.

Le Parti libéral du Québec a reçu près des trois quarts de ces dons, soit 7,3 M$. Le Parti québécois et l’ADQ ont respectivement empoché 2,0M$ et 0,8M$.

Le DGE, qui a rendu publics ses chiffres mercredi, explique que le «financement sectoriel» fait en sorte que plusieurs électeurs liés à une même entreprise ou à un même groupe d’affaires contribuent à un parti politique. Ce système, qui est en apparence légitime, peut être intimement lié à l’usage de prête-noms, précise le DGE.

«C’est ce genre d’information qui nous permet de lancer des enquêtes et, éventuellement, d’intenter des poursuites, a indiqué le DGE,  Jacques Drouin. Le fait d’avoir tracé un portrait inédit du financement sectoriel est déjà une avancée significative, qui pave la voie à des interventions plus efficaces en matière de prévention, de détection et de sanction du financement illégal.»

Ce type de financement a diminué de façon significative à partir de l’année 2009. Le trois quarts des sommes versées en financement sectoriel aux partis provinciaux l’ont été entre 2006 et 2008.

 Provincial:

  • Parti libéral du Québec – 7,3M$ – 72,4%
  • Parti québécois – 2,0M$ – 19,3%
  • ADQ (aujourd’hui CAQ) – 0,8M$ – 8,2%

Municipal:

  • Union Montréal 296 535$ – 25%
  • PRO des Lavallois 318 450$ –  26%
  • Autres partis 588 085$ – 49%

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