Des noyades qui rappellent l’importance de la prévention
En l’espace de trois semaines, deux noyades et une disparition dans le fleuve Saint-Laurent ont été confirmées par le Service de Police de Montréal (SPVM). Alors que la saison de la baignade et des sports nautiques est entamée, la Société de sauvetage insiste sur l’importance de porter un gilet de flottaison.
Le 20 mai dernier, un homme est tombé à l’eau dans le secteur du Vieux-Port. Il n’a pas été retrouvé.
Le 4 juin, le corps d’une autre victime a été repêché dans le secteur du Vieux-Port. Quatre jours plus tard, une autre dépouille a été repêchée dans le secteur de la petite plage urbaine de Verdun.
Que ce soient les baigneurs de la plage de Verdun ou les surfeurs de la vague Guy, les Montréalais ont de plus en plus accès aux activités sur le fleuve et des problèmes de sécurité se posent.
L’importance de la prévention
On pourrait éviter 20 décès par an si les gens portaient un gilet de flottaison!
Directeur général de Société de sauvetage, Raynald Hawkins.
En effet, dans plus de 60% des cas, la cause est le manque d’un gilet, dit la Société de sauvetage.
M. Hawkins explique que la plupart des décès dans le fleuve Saint-Laurent sont dus à un choc thermique. Le gilet aiderait les individus à rester à la surface en cas d’évanouissement.
«Je le dis depuis 35 ans, si les victimes portaient une veste de flottaison, aujourd’hui on pourrait en parler», dit Raynald Hawkins.
Selon la loi, il doit y avoir un gilet de sauvetage ou un vêtement de flottaison individuel (VFI) pour chaque personne à bord d’une embarcation, mais il n’est pas obligatoire de le porter.
«Si c’était obligatoire, peut-être que les gens le porteraient plus. Je pense que toutes personnes sur le fleuve devraient en porter un», dit-il.
Raynald raconte avoir réussi à sauver deux enfants sur la côte nord parce qu’ils avaient une veste de flottaison, mais malheureusement pas le père, car il n’en portait pas.
La plupart des accidents ont lieu entre mai et septembre.
En date du 10 juin, la Société de sauvetage a recensé 19 noyades non officielles pour l’année 2022, comparativement à 21 noyades à pareille date en 2021 au Québec.